Alors que le débat sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels patine au Japon, sur le plan des discriminations ses députés viennent d'approuver une loi qui "promeut la compréhension" des personnes LGBTQI+. Un texte bien loin de ce qu'espéraient les militants…
Le soft power japonais pourrait facilement nous laisser croire que l'archipel asiatique est un havre de paix pour les LGBTQI+. Dans le genre mondialement connu du manga fleurissent ainsi des histoires d'amours homos plus mignonnes les unes que les autre, ou du sexe gay crû et sans tabou. Mais lorsqu'il s'agit de promulguer des lois réduisant concrètement les inégalités, le Japon est à la traîne. Ce mardi 13 juin, après des mois de débats sur la lutte contre les discriminations LGBTphobes, la Chambre des représentants du pays (l'équivalent de notre Assemblée nationale) a approuvé une loi visant à "promouvoir la compréhension" des personnes LGBTQI+, sans plus. Inutile de dire que, loin de provoquer l'effervescence chez les militants, le texte final, qui a longtemps stagné dans la chambre basse du Parlement où les élus conservateurs étaient contre l'introduction d'une clause anti-discrimination, fait l'effet d'un pétard mouillé. À ce jour, donc, comme par exemple en Italie, aucune loi nippone n'interdit les discriminations envers les personnes LGBTQI+. Le Japon est en outre le seul pays du G7 à ne pas reconnaître les unions entre personnes du même sexe, et l'un des deux derniers à ne pas autoriser le mariage, à nouveau avec l'Italie....