Son dernier court-métrage a tout raflé sur son passage, de Cannes au Champs-Élysées Film Festival. Portrait de Nans Laborde-Jourdáa, réalisateur de Boléro, tourné dans son Béarn natal.
C’est place Gambetta, dans le quartier du Père-Lachaise, à Paris, que nous avons rencontré Nans Laborde-Jourdàa, 36 ans, grand garçon chevelu aux yeux clairs déroutants, qui tranchent avec les sonorités graves de sa voix de baryton basse béarnais. “Je ne connais pas encore bien le quartier, mais il est plus calme que celui où j’habitais avant, et ça me fait du bien.”
Comédien et metteur en scène – il a cofondé la compagnie Toro Toro avec Margot Alexandre –, il est également l’auteur de trois courts-métrages, Looking for Reiko, Léo la nuit, et surtout Boléro, qui a remporté au dernier Festival de Cannes la Queer Palm dans sa catégorie (tandis que Monster d’Hirokazu Kore-eda a reçu celle du long-métrage). “Que ce soit la Queer Palm ou les Teddy Awards à Berlin, ce sont des prix qui ont toujours été importants pour moi, au même titre que les bars gays, ou les cabarets queers. Je me suis toujours senti concerné par le fait que ça existe et qu’il y ait des endroits pour parler de nos récits.”...