Alors que le Festival de Cannes touche à sa cérémonie de clôture, ce samedi 27 mai, le jury de la Queer Palm a dévoilé son palmarès : la palme LGBTQI+ 2023 va au chef-d'œuvre du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda, Monster, et dans la catégorie court-métrage à Boléro, du Français Nans Laborde-Jourdàa.
Un oustider couronné. Le film Monster, du réalisateur Hirokazu Kore-eda, qui ne figurait pas dans la pré-sélection des films concourant pour la Queer Palm, a néanmoins fait la surprise et remporté la palme LGBTQI+ du Festival de Cannes 2023, dont la cérémonie de clôture a lieu ce samedi 27 mai (diffusion à partir de 20h30 sur France 2). En Compétition officielle, le film japonais s'est distingué des autres récits queers et féministes proposés, comme Le Retour de Catherine Corsini ou encore le brillant How to Have Sex.
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Succédant à Joyland de Saim Sadiq sacré l'an dernier, Monster s'intéresse à Minato (incarné par le prometteur Soya Kurokawa), un jeune garçon dont l'attitude est de plus en plus inquiétante… Élevé seul par sa mère depuis la mort de son géniteur, il fait face à des soucis scolaires qui conduiront à une révélation susceptible de tout bouleverser. Kore-eda filme sa relation avec un camarade d'école, explorant ainsi les prémices d'un amour gay rarement dépeint au cinéma, dans la lignée de l'excellent Close de Lukas Dhont.
Le Boléro de Nans Laborde-Jourdà
Dans la catégorie court-métrage, c'est le Boléro de Nans Laborde-Jourdàa que le jury de la Queer Palm, présidé cette année par John Cameron Mitchell, a primé. En un peu plus d'un quart d'heure, le jeune cinéaste français s'intéresse dans ce film à Fran, un homme de passage dans sa ville natale pour voir sa mère. Ce retour au bercail ravivera des souvenirs enfouis mais aussi certains désirs qui vont chambouler des choses… Ce court concourait aussi dans la Semaine de la critique.
Outre son président, le jury de la Queer Palm 2023 était composé de la réalisatrice et actrice philippine Isabel Sandoval (Brooklyn Secret), de la comédienne française Louise Chevillotte (À mon seul désir), du cinéaste belge Zeno Graton (Le Paradis) et enfin du critique et programmateur français Cédric Succivalli. À présent, vivement les sorties en salle !
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