La ville de Seyssinet-Pariset, près de Grenoble, fait l'objet depuis fin novembre d'une série de guets-apens homophobes. Si quatre jeunes hommes ont été arrêtés, de potentiels complices sont toujours recherchés et la prudence reste de mise.
La série d'agressions homophobes qui touche la ville de Seyssinet-Pariset, voisine de Grenoble (Rhône-Alpes), va-t-elle prendre fin ? Quatre hommes âgés de 16 à 19 ans, dont trois mineurs, ont été mis en examen jeudi 7 décembre, soupçonnés d'avoir tendu huit guets-apens visant des hommes gays. Les investigations ne sont toutefois pas terminées, rapporte Le Dauphiné Libéré. De quoi inciter à rester prudents lors de vos rencontres dans le coin. Rappelons qu'un homme gay est victime d'un guet-apens homophobe chaque semaine en France.
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Le mode opératoire des agressions de Seyssinet est bien connu, puisque les agresseurs ont une nouvelle fois piégé leurs victimes via le site Coco. Après quoi celles-ci étaient passées à tabac, dépouillées de leur argent sous la menace d'un couteau tout en faisant l'objet d'insultes homophobes. Les agresseurs auraient également utilisé les cartes bancaires des victimes pour régler des achats sur internet.
Série noire
Ces attaques sont devenues récurrentes dans cette banlieue de Grenoble. Si trois guets-apens ont été tendus entre le 27 novembre et le 3 décembre, les enquêteurs travailleraient, selon le quotidien local, sur une série d'une demi-douzaines d'agressions. C'est un guet-apens dimanche dernier qui a conduit au coup de filet. Alertée rapidement, une équipe de gendarmerie a interpellé un suspect, mineur, qui a mené à l'arrestation des trois autres. Le majeur a été placé en détention provisoire tandis que les trois mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire en attente de leur audition devant la justice des mineurs.
Quelques précautions de base, certes non infaillibles, permettent de limiter le risque d'agression. D'abord, demandez à la personne que vous souhaitez rencontrer son numéro de téléphone – vous pourrez notamment vérifier que sa photo sur WhatsApp correspond à celle de son profil sur le site de rencontre. Vous pouvez également envoyer à un proche votre géolocalisation. Avant d'éventuellement vous isoler, rencontrez votre amant dans un lieu public, où vous pourrez alors évaluer ses intentions. Évidemment, ne vous forcez pas à le suivre si vous ne le sentez pas. Si vous pratiquez le cruising, un sifflet peut être d'une grande utilité, à défaut d'une bombe anti-agression. Enfin, on ne saurait trop vous conseiller de déposer plainte en cas d'agression, pour avoir une chance de mettre les auteurs hors d'état de nuire.
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Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP
