internetGuets-apens anti-gays : SOS homophobie réclame des mesures envers le tchat Coco

Par têtu· le 23/10/2023
Le chat coco.gg est utilisé par de nombreux hommes gays

Cité dans de nombreuses affaires d'agression homophobe, le tchat coco.gg a été identifié comme un site privilégié par les auteurs de guets-apens ciblant des hommes gays ou bi. L'association SOS homophobie appelle les pouvoirs publics à en tirer les conclusions et à agir.

Nous vous en parlions il y a déjà deux ans, dans une enquête intitulée "Coco.fr : enquête sur un tchat sauvage, habitué de la rubrique faits divers". Le site de discussion en ligne Coco, devenu coco.gg depuis qu'il est hébergé sur l'île de Guernesey (territoire britannique), est régulièrement cité dans les pages faits divers des journaux, en particulier dans les affaires de guets-apens homophobes (lire notre autre dossier sur le sujet paru dans notre numéro du printemps). Interrogée ce lundi 23 octobre dans un sujet de RTL sur le cas d'Alain, sauvagement agressé en septembre à Mâcon après avoir été lui aussi piégé sur Coco, l'association SOS homophobe appelle les pouvoirs publics à se saisir du dossier.

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"On sait que c'est un site où on peut avoir des trafics de drogue, des trafics d'armes, de l'exposition à de la nudité infantile, de la pédopornographie, énumère Baptiste Garaud, de la commission juridique de l'association. Le dispositif juridique existe pour demander aux fournisseurs d'accès internet de fermer le site, de bloquer son accès en France, et nous ce qu'on demande c'est que des mesures soient prises pour mettre en œuvre le dispositif juridique qui existe."

Prevenir sur les forums

Contacté par têtu· le co-président de SOS homophobie, Joël Deumier, précise que s'en prendre juridiquement à Coco ne suffira pas à lutter contre le fléau : "Il est indispensable d’agir concrètement pour endiguer le phénomène particulièrement violent des guets-apens tout en permettant aux hommes gays et bi de faire des rencontres librement et de façon sûre". Dans cette optique, plaide-t-il, "le gouvernement doit par ailleurs exiger des sites de rencontres concernés par les guets-apens de mettre en place un dispositif de prévention par la diffusion de messages d'alerte qui doivent apparaître dans les espaces de discussion". De manière plus large, il réclame au gouvernement "une campagne nationale d'information à destination des hommes gays et bi pour informer très largement des risques de guet-apens".

Comme nous vous l'expliquions dans notre dossier, les guets-apens homophobes sont loin d'être des actes isolés puisque selon nos calculs, un homo est victime d’un guet-apens homophobe chaque semaine en France. Quant au responsable du site Coco, il refuse de rendre des comptes, que ce soit à RTL ou à têtu·. Sans doute les autorités auraient-elles plus de chance…

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Crédit photo : capture d'écran coco.gg