TwitterComment j'ai presque cru aux théories complotistes sur Britney Spears

Par Camille Chrétien le 25/04/2019
Britney Spears

Britney Spears est sortie de son silence ce matin, après des semaines de supplications des fans. Pour TÊTU, j'ai exploré les tréfonds du hashtag #FreeBritney. Et j'ai presque failli y croire...

"Ça t'ennuie de te mettre sur Britney Spears ?" me lance mon rédacteur en chef. Je baisse les yeux sur mon clavier. À la rédaction de TÊTU, ça fait plusieurs jours qu'on en parle : sur les réseaux sociaux, les fans de Britney se déchaînent. Il faut qu'on traite le sujet. Depuis plusieurs semaines, la star est l'objet de nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux. Difficile d'y avoir échappé : les hashtags #FreeBritney, #FREExBRITNEY et #SaveBritney ont inondé la toile. Des milliers de personnes sont en effet convaincues que la chanteuse est retenue contre son gré en hôpital psychiatrique. Sauf que moi, Britney, j'y connais pas grand chose. Comme tout le monde, j'ai déjà braillé "Oops, I did it again" en titubant, une bière à la main en fin de soirée. Mais au delà de ça ... Je suis loin d'être une spécialiste.

Et là, ce matin, nouveau retournement de situation : "Tout va bien. Je serai de retour bientôt". Quelques mots de Britney Spears, publiés sur Instagram, qui ne semblent pas calmer les ardeurs de ses fans les plus dévoués. Ni celles de mon rédacteur en chef. "Camille, tu t'en occupes ?". Avec PLAI-SIR.

https://www.instagram.com/p/BwnqpG5g7qn/

Première étape : le dernier post Instagram de la chanteuse. "Ne croyez pas tout ce que vous lisez ou entendez à propos de moi" précise Britney dans la légende de sa vidéo. "J'essaye de prendre du temps pour moi, mais tout ce qu'il se passe rend les choses difficiles". La chanteuse évoque également des menaces de mort à l'encontre de sa famille et de son équipe.

Une absence qui inquiète ses fans

Si, comme moi, vous avez manqué un épisode : Britney devait débuter sa nouvelle résidence intitulée "Domination" à Las Vegas le 13 février dernier. Mi-janvier, elle annonce être dans l'obligation de mettre ses projets professionnels en pause pour s'occuper de son père, malade. « J’ai dû prendre la décision difficile de concentrer mon attention et mon énergie sur ma famille en ce moment. J’espère que vous comprendrez tous » déclare-t-elle sur son compte Twitter avant de cesser toute interaction avec ses fans.

A LIRE AUSSI : Britney Spears fait une pause dans sa carrière pour s'occuper de son père malade 

Jusqu'ici, tout va bien. Mais en mars 2019, elle annonce sur les réseaux sociaux son entrée en centre psychiatrique. C'est à ce moment-là qu'internet s'emballe. Certains fans soutiennent qu'elle y a été admise de force mi-janvier, après sa dernière paparazzade. Mensonges, séquestration et paillettes : il ne m'en faut pas plus pour éveiller mon attention. Je scrolle frénétiquement à la recherche des dernières mises à jour.

https://twitter.com/NewsBritneyFR/status/1118443797833232384

Britney, droguée à son insu ?

Les théories se multiplient sous le hashtag #FreeBritney : suite à sa dépression de 2007, la décision avait été prise de placer la chanteuse sous la tutelle de son père. De nombreux fans soutiennent aujourd'hui que c'est pour l'empêcher de faire lever cette tutelle que la chanteuse aurait été admise à l'hôpital contre son gré.

Très vite, l'imagination des fans n'a plus de limite. Son équipe la menacerait de lui retirer ses enfants, Britney serait droguée à son insu par son staff depuis des années, des juges seraient corrompus pour la maintenir sous la tutelle de son père... Le hashtag #FreeBritney connait de nouveaux rebondissements (plus ou moins crédibles) tous les quarts d'heure. Mon sens des réalités est perturbé. Il faut sauver Britney. Lundi, certains fans sont descendus manifester devant la mairie de West Hollywood pour demander sa « libération ». En France, une pétition a même été lancée. Je suis à deux doigts de la signer.

Beaucoup de questions sans réponses

"Mais pourquoi aucun média n'en parle ? C'est terrible !", ai-je envie de hurler dans la rédaction. Avant de me rappeler brusquement qu'il y a une heure, j'aurais choisi un sujet sur la pêche à la mouche plutôt que celui-là. Je ne me reconnais plus. Mon rédacteur en chef me regarde du coin de l'oeil. Je sens qu'il se demande s'il va devoir ouvrir une cellule d'aide psychologique pour moi.

Il faut que je me ressaisisse. Toutes les théories complotistes semblent irréfutables, c'est même à ça qu'on les reconnait. Dans le fond, je ne crois pas la moitié de ce que je lis. Mais trop de questions restent en suspens : pourquoi sa mère like-t-elle des posts #FreeBritney ? Pourquoi le site TMZ, qui entretient de nombreux liens avec elle depuis 15 ans ne traîte absolument pas la question ? Pourquoi son équipe de communicants n'a pas fait de déclaration pour l'instant, alors que le hashtag prend toujours plus d'ampleur ? Je veux des réponses. Je suis à deux doigts d'acheter un aller simple direction West Hollywood, une pancarte "Free Britney" pleine de glitters sous le bras.

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