coming outLe député Les Républicains Maxime Minot fait son coming out médiatique

Par têtu· le 27/07/2020
"L'homophobie a désormais des visages" : un député LR interpelle le gouvernement à l'Assemblée

Dans un portrait publié dans Le Monde, le député Les Républicains Maxime Minot évoque pour la première fois son homosexualité dans les médias.

C'est à la faveur du retour de la loi bioéthique dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale que Le Monde consacre un portrait à Maxime Minot. A 33 ans, le député Les Républicains de l'Oise est l'un des rares dans son camp à défendre la PMA pour toutes, ce qui lui vaudrait le surnom de "Bachelot nouvelle génération", en référence à l'actuelle ministre de la Culture, qui avait été la seule députée de droite à lutter avec ardeur pour le Pacs, en 1999.  "Ça n’est pas simple de porter cette voix, mais j’en avais marre d’entendre des collègues dire que toute la droite était contre ce texte" raconte l'élu au quotidien.

A  LIRE AUSSI : 20 ans du Pacs : Roselyne Bachelot raconte les coulisses du vote 

"Député, de droite et homo"

Il profite surtout de ce portrait pour revenir sur son histoire personnelle, et faire son coming out médiatique. Le député y raconte notamment son coming out à ses parents, « un moment compliqué », et affirme s'assumer publiquement, même s'il n'en avait jamais parlé ouvertement dans les médias jusqu'à présent : "Je n’ai jamais caché mon homosexualité. Quand on me demande si j’ai quelqu’un dans ma vie et si c’est un homme, je réponds oui." Il ajoute par ailleurs vouloir avoir des enfants, et envisage l'adoption.

Si aujourd'hui il décide d'en parler c'est pour "montrer qu’on peut être député, de droite et homo sans être marginalisé", et veut agir, à l'intérieur de sa famille politique, pour sortir du conservatisme sur les questions de société. "Beaucoup d’entre eux ont des positions arrêtées car ils n’ont jamais été confrontés à certaines situations. C’est ce qui fait avancer le débat pour permettre à notre famille politique de sortir de ce carcan conservateur."

 

A LIRE AUSSI :  PMA pour toutes, filiation, don du sang… Que peut-on attendre de la seconde lecture de la loi bioéthique ?