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livresAntoine Charbonneau-Demers, le "mauvais garçon" de la littérature québécoise

Il est timide. On sent ses hésitations, chauqe mot est pesé. Les phrases sont brèves. Presque trop. On se dit que son style est un peu court et puis finalement non. Il dit peu, mais dit l’essentiel. Précis et calme. De passage à Paris avant de rentrer chez lui et de s’isoler, à Montréal, cause…

crédit image: éditions Arthaud

Il est timide. On sent ses hésitations, chauqe mot est pesé. Les phrases sont brèves. Presque trop. On se dit que son style est un peu court et puis finalement non. Il dit peu, mais dit l’essentiel. Précis et calme. De passage à Paris avant de rentrer chez lui et de s’isoler, à Montréal, cause Covid et quatorzaine, Antoine Charbonneau-Demers nous a répondu dans les locaux de la maison Arthaud, place de l’Odéon. Un bureau face au théâtre dans le quartier historique de la littérature française, celui des éditeurs, du jardin du Luxembourg. Un décor pas très raccord avec la conversation de ce jeune écrivain qui n’a rien d’académique.

Antoine est arrivé à Montréal en 2014 après une enfance et une adolescence passées à l’ouest du Québec, en Abitibi, né dans une ville minière de parents profs qui l’ont toujours poussé à lire. Sans doute trop. Avant l’âge de dix-huit ans, il n’avait pas ouvert un livre. Il a commencé au Cégep — une classe, au Québec, entre lycée et université — où il découvrit la chose, émerveillé. Le déclic : Coco, prix du premier roman, des nouvelles, et puis ce second, Good boy, roman d’apprentissage. « Ce livre est né quand j’ai vécu mes premières expériences urbaines, amoureuses, mais aussi paranoïaques. »...

Par Guillaume Perilhou le 14/10/2020