Tandis que le virus de la variole du singe, ou monkeypox, continue sa progression notamment en Île-de-France, les hommes gays et bi sont toujours appelés à la vigilance. En cas de symptômes, les autorités de santé recommandent par ailleurs d'éviter de toucher son animal de compagnie.
La variole du singe poursuit sa progression en France. Le nombre de cas confirmés est passé à 277, selon le dernier bilan en date de Santé publique France (SPF), ce mardi 21 juin. Un premier cas féminin a été confirmé, dont le mode de transmission est en cours d’investigation, et tous les autres sont des hommes, "âgés entre 19 et 71 ans (âge médian : 34 ans)", précise l'institut sanitaire. Concernant la répartition géographique des cas, l'Île-de-France reste largement en tête avec 195 cas, puis 16 en Occitanie, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en PACA, 6 en Normandie, un en Centre-Val de Loire, un en Bourgogne-Franche-Comté, un dans le Grand-Est et trois en Bretagne.
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Santé publique France nous en dit plus sur les symptômes de la maladie développés parmi ces cas : "78% ont présenté une éruption génito-anale, 75% une éruption sur une autre partie du corps, 70% une fièvre et 69% des adénopathies [gonflement des ganglions, ndlr]". Heureusement, toujours aucun décès à signaler dans le pays. La prudence reste de mise chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), majoritairement touchés en France et en Europe, c'est pourquoi la communication sanitaire cible particulièrement cette population.
Monkeypox et animaux : "Vigilance"
Les autorités sanitaires signalent par ailleurs que lorsqu’une personne est infectée par le virus de la variole du singe – ou monkeypox, elle doit éviter au maximum les contacts avec son animal de compagnie. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie en urgence sur la question de sa transmission aux animaux de compagnie. En effet, en l’état des connaissances, il est établi que les lagomorphes, tels que les lapins ou les lièvres, sont réceptifs et sensibles en conditions expérimentales, en particulier les lapereaux. Les rongeurs de compagnie, comme les rats bruns, les souris, les cobayes ou encore les hamsters, semblent de leur côté peu réceptifs au virus à l’âge adulte mais pourraient l’être pour les animaux les plus jeunes.
Les données sont absentes pour les furets et les chiens. Concernant les chats, une seule étude sérologique existe avec des résultats négatifs. À ce stade, aucun cas clinique n’a été rapporté chez ces trois espèces. Mais par précaution et dans l’attente de données complémentaires, l'Anses appelle à "la plus grande vigilance", recommandant d'"éviter au maximum les contacts entre l’animal et la personne infectée, idéalement en faisant garder son animal par une autre personne le temps de l’isolement". Quoi qu'il en soit, "avant chaque contact avec son animal", elle conseille de "se laver les mains, puis porter des gants et un masque à usage unique".
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Crédit photo : Romain Doucelin / Hans Lucas