Un quadragénaire croyait faire une rencontre gay sur le chat Coco mais il a été victime dimanche à Narbonne d'un guet-apens homophobe. Le parquet indique à L'Indépendant que quatre suspects, des mineurs âgés de 17 ans, ont été interpellés.
Il était venu à Narbonne, dans l'Aude, profiter du soleil le temps de quelques jours de vacances. Bertrand*, un quadragénaire originaire de Lyon, y a été victime d'une agression après avoir été piégé sur le chat Coco. Les forces de l'ordre ont indiqué au quotidien local L'Indépendant avoir arrêté dans cette affaire quatre mineurs, qui seront bientôt convoqués par un juge des enfants.
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Âgé de 48 ans, Bertrand croyait échanger avec un autre majeur sur le site Coco, très utilisé pour des faire des rencontres gay. Mais au moment de la rencontre fixée avec son interlocuteur, dans la nuit du dimanche 6 août, quatre jeunes hommes l'attendent au lieu du rendez-vous. Ils agressent Bertrand jusqu'à ce qu'un témoin intervienne et porte secours à la victime. Deux des agresseurs sont interpellés sur place par la police, qui arrête le lendemain deux autres suspects.
Un guet-apens homophobe par semaine
Les adolescents, qui ont reconnu l'agression, sont poursuivis pour violences avec préméditation en raison de l'orientation sexuelle de la victime. Ils devront être convoqués par le juge des enfants et suivis par la protection judiciaire de la jeunesse. Quant à Bertrand, il a quitté le sud pour retourner chez lui.
Chaque semaine en France, un gay est victime d'un guet-apens, un phénomène que les forces de l'ordre peinent à endiguer, faute notamment d'une prise de conscience suffisante du phénomène. Le nombre de plaintes est en forte augmentation, mais le caractère homophobe de ces agressions n'est souvent pas pris en compte. "Régulièrement, les parquets renoncent au motif homophobe de peur de ne pas parvenir à le démontrer et que cela affaiblisse l’enquête”, explique Johan Cavirot, président de Flag!, l’association LGBTQI+ des agents des ministères de l’Intérieur et de la Justice, dans notre dossier consacré au sujet au printemps. Sur Coco comme ailleurs, restons vigilants.
*Prénom modifié
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Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP