Il n'y a rien de mal à être seul, et ce n'est pas Troye Sivan qui vous dira le contraire. Dans son dernier clip, qui accompagne le single "Got Me Started", le voilà prêt à lâcher prise et à profiter de la vie.
Tout l'été, des corps ruisselants de sueur se sont trémoussés au rythme de "Rush". Et le chanteur australien Troye Sivan ne semble toujours pas résolu à lâcher le thermostat, jouant avec nos désirs dans "Got Me Started", son nouveau clip réalisé par Gordon von Steiner. Dès les premières notes, les plus attentifs auront remarqué un sample de la chanson "Shooting Stars", du duo Bar Raiders, et quelques références au film culte Happy Together, de Wong Kar-wai, pilier du cinéma "hongkongay". L'euphorie de l'été laisse peut-être place à la mélancolie de la rentrée, mais le clip se meut rapidement en ode à la liberté et à la fête. Le message est clair : vous n'êtes jamais vraiment seul, et si vous l'êtes, profitez-en pour vous éclater !
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Comme dans le clip de Bar Raiders, Troye Sivan se réveille le regard perdu dans une chambre d'hôtel. Contrairement à celui du groupe australien, son lit n'est pas jonché de filles à moitié nues. Qui l'eût cru ? Mais demeure le même sentiment de solitude que dans "Shooting Stars", accentué par la dominance des tons bleus à la Happy Together. Le mélange est aussi étonnant que détonant. Logique toutefois de se sentir seul lorsqu'on est loin de chez soi. Troye Sivan arpente les rues thaïlandaises, se perd dans les bains publics, entamant une chorégraphie dont il a le secret entouré de danseurs et danseuses habillés pour un after de Fashion Week. On trouve des visages connus à l'international comme Krit Amnuaydechkorn, acteur, chanteur et mannequin thaïlandais à la plastique impeccable et longiligne.
Troye Sivan plus horny que jamais
"Got Me Started" est le deuxième single du prochain album de l'artiste, Something to Give Each Other, prévu pour le 13 octobre. On l'a déjà tous compris, Troye Sivan est tout excité, et c'est contagieux : "You just got me started/And I don’t think I can stop it/And I don’t wanna go home alone, all right?" (Tu commences à m'allumer/Et je ne pense pas pouvoir arrêter ça/Et je ne veux pas rentrer seul à la maison, d'accord ?) S'il ne fait aucun doute que la suite s'annonce plus sexy et gay que jamais, il en profite également pour célébrer la communauté queer dans sa globalité. D'ailleurs, en attendant de découvrir Félix Maritaud en drag queen dans le film canadien Solo, Troye saura tromper votre attente, parfaitement crédible en drag dans ce clip.
À partir de là, explosion d'adrénaline. Troye court dans la ville vêtu d'une combinaison qui le ferait passer pour une boule disco avant de finir sur un héliport entouré de queers en transe. "Il y a cette sorte de reprise quand le synthé revient à la fin de la vidéo, quand on me tire vers le haut de l'immeuble et qu'il y a ce nouveau motif de batterie, et pour moi c'était parfait, a détaillé le chanteur à Zane Lowe, sur Apple Music One. Cette scène entre en résonance avec le contexte de production de l'album, réalisé après une rupture difficile. "Beaucoup d'amis ont tenu ce même discours avec moi lorsque je vivais ma rupture : 'Oh, mais tu sais, tu vas t'en sortir, et il y a tellement de gens pour te soutenir…' C'est difficile à entendre sur le moment, et puis tu en doutes un peu, explique-t-il. Ce voyage a pris beaucoup plus de temps que je ne le pensais, beaucoup plus de temps qu'il était probablement nécessaire. Mais je l'ai vécu, et j'ai compris qu'ils avaient raison."
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Crédit photo : TAPROD / capture d'écran Youtube