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MagazineRugby : la beauté des garçons emmêlés

Par Tessa Lanney le 13/10/2023
Le rugby, temple de l'homoérotisme

[Article à retrouver dans le têtu· de l'automne disponible en kiosques ou sur abonnement] Ces corps puissants se plaquent, se mêlent, se claquent les fesses. Mais chez les joueurs de rubgy, dont les plus grandes équipes participent cet automne à la Coupe du monde 2023 organisée en France, l’homoérotisme reste un jeu de vestiaires.

Reportage photo par Yann Morrison chez Les Gaillards (merci la team !)

"Si tu fais une belle action sur le terrain, on te met la main au cul, c’est quand même le minimum”, s’amuse Tom, 25 ans, hétéro qui a arpenté les terrains de rugby du Nord pendant ses années lycée. Car la petite claque sur l’arrière-train, si elle ne fait pas partie des “valeurs” de l’ovalie, est une des traditions les plus ancrées de ce sport collectif réputé pour mettre en valeur cette rencontre des corps (masculins). "Ils coopèrent, bras dessus, bras dessous, la tête qui s’enfonce partout. […] On vient mettre sa tête entre les fesses des partenaires pour pousser, les épaules contre ou sous les fesses des partenaires pour encore pousser, puisqu’on place ses mains sous le pli fessier du sauteur, les pouces, de fait, vraiment proches de l’entrejambe", décrit ainsi l’ancien joueur et journaliste sportif Ludovic Ninet dans son Petit éloge du rugby (éditions Les Pérégrines). On se projette volontiers au milieu d’une mêlée, tête la première entre deux cuisses musclées, avant de prendre une douche collective et d’innocemment faire tomber la savonnette devant un groupe de malabars ruisselants de boue et de sueur....