Philippe Coopman, un homme de 22 ans, est mort à Grande-Synthe, près de Dunkerque dans le Nord, après avoir été piégé sur le chat gratuit Coco. Pensant se rendre à une rencontre avec une jeune femme, il a été passé à tabac sur le parking d'un supermarché.
"La victime piégée par des ados sur le site de rencontres Coco." Ce jeudi 18 avril, Le Parisien révèle que Philippe Coopman, un homme de 22 ans tabassé à mort dans la nuit de lundi à mardi à Grande-Synthe, dans le Nord, a été victime d'un guet-apens organisé via le tristement fameux chat Coco.gg. Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue dans cette enquête pour meurtre en bande organisée, avait indiqué mercredi le parquet de Dunkerque, et les investigations se poursuivent pour identifier d'autres suspects.
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Sur le chat gratuit, rapportent nos confrères, "ils l’auraient appâté en se faisant passer pour une jeune fille désireuse de faire une rencontre amoureuse". Un procédé que têtu· connaît bien, puisqu'il est souvent utilisé dans les nombreuses affaires de guets-apens homophobes dont la communauté gay est victime, en moyenne, chaque semaine en France. Malgré nos alertes régulières, et un appel de SOS homophobie à prendre des mesures contre Coco, le site reste accessible, changeant régulièrement de nom de domaine (coco.fr, coco.gg…).
Une autre agression à Grande-Synthe
Alertés par les pompiers vers 2h du matin mardi, les policiers ont découvert le jeune homme gisant avec des fractures et des plaies au visage sur le parking d'un supermarché situé "à deux pas de la mairie de Grande-Synthe", précise La Voix du Nord, qui rappelle une autre agression signalée à la police le samedi précédent dans le même quartier : "Un homme de 39 ans tombé dans un guet-apens sur un site de rencontres, mais accueilli par plusieurs individus armés de battes de base-ball et d’une petite hache, venus pour tenter de l’extorquer." Lui était heureusement parvenu à contacter la police et à s'en sortir sain et sauf.
Philippe n'a pas eu cette chance. Selon un témoin, il a été agressé par trois individus, qui lui auraient dérobé son téléphone portable avant de prendre la fuite. Hospitalisé en réanimation, "il est décédé mardi soir des suites de ses blessures", a précisé la procureure dans un communiqué. "Il rentrait de chez un ami, à 100 m de la maison", a affirmé le frère de la victime auprès de l'Agence France-Presse (AFP), dénonçant la "barbarie" de cette agression. Le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert (PS), a appelé sur Facebook à "ne pas céder" à "la peur ni à l'esprit de vengeance" après la publication sur les réseaux sociaux de photos présentées comme celles des agresseurs et accompagnées de commentaires menaçants. Une marche blanche est prévue vendredi en l'honneur de Philippe, qui avait travaillé ponctuellement dans des centres sociaux de la ville.
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