excluVIH/sida : l'Assemblée nationale renouvelle le groupe d'études menacé

Par Nicolas Scheffer le 18/12/2024
L'Assemblée nationale.

Alors que la droite à l'Assemblée nationale proposait de supprimer le groupe d'études consacré au VIH/sida, celui-ci a finalement été renouvelé ce mercredi 18 décembre, selon nos informations.

C'est un soulagement pour les acteurs de la lutte contre le VIH/sida. Ce mercredi 18 décembre, l'Assemblée nationale a finalement acté le renouvellement du groupe d'études sur le VIH/sida pour la nouvelle législature, a appris têtu· de sources concordantes. Celui-ci était menacé car Xavier Breton, le vice-président Les Républicains (LR) en charge de ces groupes d'études, avait proposé sa suppression…

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La semaine dernière, le député socialiste Arthur Delaporte avait sonné l'alerte dans têtu· : "Pour atteindre notre objectif de zéro transmission du virus en 2030, nous devons mobiliser davantage l'Assemblée nationale. Dans ce cadre, il y a une dimension symbolique très forte à vouloir supprimer ce groupe d'études, comme si le VIH n'était plus un sujet." L'élu du Calvados appelait au contraire à l'élargir les compétences de ce groupe pour y inclure d'autres questions de santé sexuelle, notamment les hépatites virales.

Mobilisation de la gauche

Mardi, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, avait adressé un courrier à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, cosigné par ses homologues des groupes insoumis, écologiste, communiste et Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Ce texte, que nous nous sommes procuré, réclamait que soit "réexaminée la décision de supprimer ce groupe d'études". Gabriel Attal, le président du groupe macroniste, ainsi que Laurent Wauquiez pour LR, ne se sont pas joints à cette initiative.

"Ouf, se félicite auprès de têtu· Jean-Luc Romero-Michel, président d'Élus locaux contre le sida et adjoint socialiste à la maire de Paris. Cela aurait été terrible que l'Assemblée supprime ce groupe d'études." Faisant office d'interlocuteur privilégié à l'Assemblée pour les associations et militants de la lutte contre le VIH, celui-ci permet de construire un travail transpartisan afin de mobilier les pouvoirs publics, par exemple sur le chemsex.

"Supprimer ce groupe d’études revenait tout simplement à dire que cette épidémie n’était plus une priorité pour nos représentants, réagit auprès de têtu· la sénatrice écologiste Anne Souyris. Bravo et merci à tous les acteurs de la lutte contre le VIH/sida de s’être mobilisés pour le préserver."

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Crédit photo : Telmo Pinto / NurPhoto via AFP

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