Tu rentres ou tu sors, chérie?
Sur son catwalk reconverti en trottoir parisien, JPG convoque les figures emblématiques de la nuit époque pré-David Guetta. Dans la queue du Gaultier Disco Club se croisent ainsi Edwige «Reine des punks», Amanda Lear, Grace Jones et Farida Khelfa, muse devant l’éternel. Le défilé s’ouvre sur des costumes-pyjamas aussi luxueux que confortables. Ils laissent rapidement place à d’élégants smokings portés jambes nues, que viennent à peine souligner des bas résilles. Corsetées sous des cages-bijoux ou cintrées par de larges bandeaux en satin façon ceinture de boxe, ces vestes nous mettent KO à plates coutures. Murder on the dancefloor.
Une fille au masculin
Ces femmes entre elles aux allures de garçonnes font forte impression dans des tailleurs masculins revisités. Une version intégralement réinterprétée en cristaux Swarovski imite avec éclat la pourtant très classique rayure tennis. Les bretelles se portent seins nus et les cravates se muent en parures de diamant pointant vers la poitrine. Les robes grand soir sont calmées par de précieux bombers en fourrure, strass ou soie négligemment posés sur les épaules. Cinq heures du mat’ j’ai des frissons.
La Direction se réserve le droit d’entrée
Au-delà de l’extrême maîtrise du tailleur, c’est la posture du couturier au grand coeur que l’on retient. Les mannequins sourient, s’embrassent quand elles se croisent, jouent avec les spectateurs. Bref, la mode made in JPG ne se prend toujours pas au sérieux. Et cette saison encore plus que d’habitude, la bonne humeur était contagieuse. MC Jean Paul paye sa tournée !