La plaque commémorative en hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot, les deux derniers hommes condamnés à mort pour homosexualité en France, a été de nouveau vandalisée à Paris. La mairie de Paris annonce à TÊTU qu'elle va porter plainte.
C'est la deuxième fois en trois mois. Rue Montorgueil, à Paris, la plaque à la mémoire des deux derniers hommes condamnés à mort pour homosexualité, le 6 juillet 1750, a été une nouvelle fois vandalisée. Cette fois-ci les délinquants l'ont recouverte d'encre avec des affichettes blanches aux inscriptions homophobes (et grammaticalement douteuses) : « Pour faire un enfant : je suis un homme, et pas un gay ».
Sur son compte Twitter, l'adjointe (PC) à la maire de Paris chargée de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, Hélène Bidard, a jugé que « l'homophobie n'a sa place ni dans les rues de Paris ni ailleurs ! ». « Honte à ces vandales, en espérant qu'ils seront identifiés et condamnés », a écrit de son côté sur Twitter l'élu parisien Ian Brossat.
Le 7 août, la mairie de Paris a quant à elle annoncé à TÊTU qu'elle allait porter plainte « pour dégradation de bien aggravée, par la circonstance que le bien appartient à une personne publique et est destiné à la décoration publique ». Une infraction prévue par l'article 322-3-8° du code pénal et punie par 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
C'est la deuxième fois cette année que la plaque rendant hommage aux deux derniers condamnés à mort pour homosexualité Bruno Lenoir et Jean Diot située rue Montorgueil a été vandalisée. L'homophobie n'a sa place ni dans les rues de @Paris ni ailleurs ! pic.twitter.com/tyM1filjpE
— Hélène Bidard (@Helenebidard) August 6, 2018
Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
La veille, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait réagi sur Twitter : « Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie (...) Cet acte ne fait que renforcer notre déterminations à lutter contre les discriminations. #LoveWins ».
Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie ! Cette plaque rend hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot, derniers condamnés à mort pour homosexualité. Cet acte ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre les discriminations. #LoveWins pic.twitter.com/EuH6c5CeIj
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) August 6, 2018
Ce contenu n'est pas visible à cause du paramétrage de vos cookies.
A LIRE AUSSI : Les amours secrètes de… Bruno et Jean, les derniers homosexuels brûlés à Paris
Dernière condamnation
En 1750, Jean Diot et Bruno Lenoir, surpris un soir rue Montorgueil dans une attitude équivoque, sont les derniers mis à mort en France pour le simple crime d'homosexualité. Ils sont dépossédés de leurs bien et brûlés à Paris sur la place de Grève (de l'Hôtel-de-Ville). Un autre homosexuel sera exécuté après eux, en 1783, mais on lui reprochait également un acte de pédophilie.
Crédit : Compte Twitter d'Hélène Bidard.
Article mis à jour le 7 août 2018.