Amnesty international a dénoncé "le lynchage" et "l'assassinat" le 21 septembre dernier d'un militant homosexuel dans le centre d'Athènes. L'organisation appelle les autorités à "une enquête transparente" sur cette affaire controversée alors qu'une manifestation de soutien est prévue ce mardi 2 octobre.
Zacharias Kostopoulos avait 33 ans. Ce militant de la communauté LGBT est mort le 21 septembre dernier après avoir été battu par des passants et le propriétaire d'une bijouterie dans laquelle il était entré pour un cambriolage, affirme la police locale.
A en croire les images de deux vidéos diffusées en ligne au lendemain de sa mort, ayant provoqué une vive émotion dans le pays, le jeune homme était accroupi à l'intérieur de la vitrine brisée et alors qu'il essayait de sortir, a reçu une série de coups de pied assénés par deux personnes, dont le propriétaire.
Ces images le montraient aussi courir alors qu'il était grièvement blessé, tomber sur le trottoir et avant d'être menotté par des policiers. Sa mort a été constatée quelques heures plus tard à l'hôpital, où il a été transféré.
Enquête ouverte
Le parquet d'Athènes a ouvert des poursuites pénales pour « lésions corporelles mortelles » contre le propriétaire de la bijouterie et à une seconde personne soupçonnée d'avoir frappé la victime.
De son côté, Amnesty-Grèce a vivement dénoncé ce meurtre qu'elle qualifie de « lynchage » et « d'assassinat ». « Les témoignages et les vidéos nous ont choqués », a indiqué l'ONG dans un communiqué.
EÏιμÎÎ½Î¿Ï Î¼Îµ ÏÏην ανάγκη Î¼Î¹Î±Ï ÎµÎ½Î´ÎµÎ»ÎµÏοÏÏ, διαÏανοÏÏ ÎºÎ±Î¹ Î¿Ï ÏιαÏÏÎ¹ÎºÎ®Ï ÎÏÎµÏ Î½Î±Ï Î³Î¹Î± Ïη δολοÏονία ÏÎ¿Ï Îακ και Ïη ÏÏάÏη ÏÎ·Ï Î±ÏÏÏ Î½Î¿Î¼Î¯Î±Ï, και θα Î±Î½Î±Î»Î¬Î²Î¿Ï Î¼Îµ δÏάÏη ÏιÎζονÏÎ±Ï Ïε Î±Ï Ïή Ïην καÏεÏÎ¸Ï Î½Ïη.
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— ÎÎ¹ÎµÎ¸Î½Î®Ï ÎμνηÏÏία (@AmnestyGreece) October 1, 2018
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Amnesty et la section grecque de la Ligue des droits de l'homme, critiquent aussi « l'attitude » des policiers qui ont fait preuve d'une « extrême cruauté » en frappant la victime alors qu'elle était déjà « grièvement blessée ». « L'enquête pénale et administrative doit aussi examiner ces pratiques qui sont incompatibles avec la fonction démocratique de la police », souligne la Ligue.
Manifestation à Athènes
A l'instar d'autres organisations de défense des droits de l'homme, Amnesty a qualifié « l'agression de sexiste et homophobe » et déploré « la stigmatisation des toxicomanes ».
Une manifestation devait avoir lieu mardi à Athènes à l'appel de LGBT-Grèce et d'autres ONG.
(Avec AFP)
Crédit photo : Facebook/Zak Kostopoulos