[PREMIUM] Après nos révélations ce lundi 11 février sur les tweets homophobes dont Benjamin Lancar a été la cible en 2010, l'ancien président des Jeunes UMP s'est longuement confié à TÊTU. Il revient notamment sur le harcèlement dont il a été victime et sur la difficulté à faire son coming-out en politique.
Il se fait discret depuis son départ de la vie politique. En 2012, Benjamin Lancar quittait son poste de président des Jeunes Populaires (UMP) pour intégrer l'Ecole nationale d'administration (ENA), dont il est sorti 13e de sa promotion. Personne n'a pu oublier que cet ex-soutien de François Fillon avait fait danser et chanter plusieurs ministres - dont Rachida Dati et Christine Lagarde - en 2009 dans un lip-dub endiablé. Une vidéo qui avait lui avait attiré les railleries de nombreux internautes.
Il s'était fait à nouveau remarquer quelques années plus tard, en septembre 2011, dans une interview à TÊTU. Cette fois-ci pour ses positions pro-LGBT. Il y affirmait être favorable au mariage pour tous et à l'adoption des couples homosexuels, à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et à l'encadrement de la GPA, notamment pour les couples d'hommes. Un discours qui détonnait dans un groupe où le courant conservateur a toujours prévalu.
Le jeune homme de 33 ans est depuis passé par la Cour des comptes et a intégré il y a quelques mois un grand groupe privé. Pas de quoi faire reparler de lui a priori. Sauf que ce lundi 11 février, nous vous révélions qu'il avait été la cible pendant plusieurs mois, en 2009 et 2010, d'un petit groupe de journalistes, dont certains appartenaient à la "Ligue du LOL". Ils avaient notamment réalisé une tapette [à mouches, NDLR) sur laquelle avait été apposé le visage de Benjamin Lancar.
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Nous avons pu nous entretenir pendant une vingtaine de minutes, par téléphone, avec l'ancien patron des jeunes UMP. Après en avoir discuté avec son compagnon, il a tenu à répondre à une interview pour la première fois depuis son départ de la vie politique. ...