LGBTphobieÀ Tours, un militant de SOS homophobie menacé avec un couteau

Par Nicolas Scheffer le 29/12/2021
SOS homophobie, à Tour, un militant victime d'une agression homophobe

L'agresseur présumé, un voisin déjà condamné pour injures homophobes, aurait lâché à Georges Ratineau "sale pédé, je vais te crever, juif, voleur".

La lame mesurait près de 15 centimètres. Ce jeudi 23 novembre, alors qu'il rentrait chez lui à Tours, Georges Ratineau, co-délégué régional de SOS homophobie, témoigne avoir été insulté puis menacé avec un couteau. Son agresseur présumé, un voisin, a déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Tours pour des faits similaires en février.

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Vers 19h30, Georges rentre à son domicile du centre-ville de Tours quand il tombe nez à nez avec son voisin armé d'un couteau. "Je montais l'escalier quand il est sorti d'un recoin en m'insultant", raconte le militant de SOS homophobie auprès de La Nouvelle République. D'après son témoignage, le voisin, septuagénaire, l'a injurié à coups de "sale pédé, je vais te crever, juif, voleur".

Une condamnation et des années d'enfer

Ce n'est pas la première fois que Georges a des difficultés avec son voisin : il explique que depuis plusieurs années déjà, l'homme rend sa vie infernale. À tel point que la victime de 64 ans a déjà déposé plainte quelques mois plus tôt et qu'en février dernier, le tribunal correctionnel de Tours a condamné le voisin pour injures publiques, propos homophobes et menaces de mort. Devant les juges, le septuagénaire a nié les faits, rapporte le quotidien local, ce qui ne l'a pas empêché d'être condamné à de deux mois de prison avec sursis.

Cette fois-ci, déclare Georges Ratineau, son agresseur était armé et, lorsqu'ils se croisent dans le couloir, se dirige vers lui le bras tendu. "Je n'ai pas cherché à me défendre, sinon, c'était certain, il y aurait eu un drame", estime le militant de SOS homophobie, pointant les difficultés qu'il a eu à faire déplacer une patrouille de police. Il s'est finalement déplacé lui-même pour déposer plainte dans la soirée. "Il a fallu insister", déplore-t-il, encore choqué de l'événement, auprès de la presse locale.

>> Pour joindre SOS homophobie, vous pouvez contacter le 01 48 06 42 41.

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Crédit photo : Thalyson Souza / Unsplash