rap"Putain", un clip torride et nostalgique aux accents français

Par Tessa Lanney le 29/04/2022
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"Putain", c'est le titre du clip de KNL, une artiste émergente loin de faire insulte à la chanson française. Sorti le 28 avril, il s'attaque aux amours éphémères, contrariés par la distance.

Ouvrez Tinder, swipez jusqu'à tomber sur cette fille, combo sourire angélique et regard malicieux, partageant vos goûts, vos envies, la perle rare habite à 2.000 km. Un drame lesbien qui sévit jusque dans le clip de KNL, "Putain", sorti ce 28 avril. Son nom ne vous dit peut-être rien puisqu'il s'agit de son premier titre mais l'artiste dégage déjà un certain flow qui attise la curiosité. Et ce n'est pas son clip sexy – pour ne pas dire hot – qui calmera nos ardeurs à en entendre davantage.

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Pour ne rien gâcher, le titre et le refrain font un clin d’œil à cette habitude bien française de dire "putain" à tout bout de champ, en veux-tu en voilà, à toutes les putain de sauces. Apparemment, ce n'est pas pour déplaire à nos crushs internationaux : "Tu comprends pas le french mais t’aimes ça / Quand je te dis putain, ouais t’aimes ça / Quand je te chuchote putain t’aimes ça / Quand je te prends tout doux, ouais t’aimes ça." Nous, ce qu'on aime, c'est aussi l'attention apportée aux lumières et aux transitions, capables de rendre une laverie stylée.

"J'rêve de tes fesses comme on sert des promesses"

Vous l'aurez compris, les paroles sont sans équivoque, mélange de nostalgie et d'excitation : "J’pense à ton cul à ta bouche et ta langue / Je pense à l’avenir une maison dans les Landes"… Ou quand l'alchimie nous ferait presque tomber amoureuse d'une inconnue. Après tout, l'artiste le résume très bien : "On parle pas la même langue mais on s'comprend physiquement." Quand l'étincelle est là, difficile de se montrer raisonnable, et la complicité qui unie les deux jeunes femmes est parfaitement retranscrite. Baisers sensuels, regards pénétrants, "Tes seins comme des oiseaux dans le ciel / J’rêve de tes fesses comme on sert des promesses / Croquer tes seins sous ton pull aux Abbesses / Je veux lécher ta peau goût de miel."

Point de larmes ou de complaintes. Ce récit n'est pas la lamentation d'un amour perdu mais bien une ode à ces rencontres éphémères qui viennent aussi bouleverser notre quotidien, voire quelques nuits. "Trace de croc sur le cœur / Ton odeur dans le cou", l'intimité s'est installée si vite qu'elle laisse un vide. Les échanges torrides sur les parkings et la buée sur les vitres laissent place à des soirées de solitude, entre "Fifa et [NBA] 2K". En revanche, si on comprend la détresse et le manque, le problème "T'es partie sur un autre continent / À qui j'envoie mes nudes maintenant" peut être réglé par une bonne connexion internet. C'est cadeau.

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Crédit photo : capture d'écran / Azimut Productions