Libérée des labels, la Suédoise Tove Lo revient avec Dirt Femme, un nouvel album qui continue de creuser son sillon de techno-pop parfois torturée, mais toujours réjouissante. Dans le numéro de têtu· de cet automne, elle se confie sur la genèse de cet album, sa vision de l'amour, de la féminité, de la fête et de la communauté LGBTQI+.
Photographie Audoin Desforges
Neuf ans après sa sortie, “Habits (Stay High)” continue d’être une valeur sûre, le genre de tube qu’on peut écouter en boucle sans jamais se lasser. Cette prouesse, on la doit à son interprète, Tove Lo – à prononcer “touvé lou”, comme nous l’a appris RuPaul lors du passage de la Suédoise dans Drag Race: All Stars. Avec quatre disques au compteur, la chanteuse n’avait plus vraiment à faire ses preuves. Pourtant, en mai, elle n’a pas manqué de consolider sa réputation de popstar avec “No One Dies From Love”, un hit techno-pop aux contours futuristes, premier single de son album à paraître, Dirt Femme. Au beau milieu de la pandémie de covid, alors que son contrat d’exclusivité avec Universal prenait fin, Tove Lo a créé son propre label indépendant. C’est donc sous Pretty Swede Records et en grande forme qu’elle revient, avec une douzaine de titres aussi torturés que dansants, infusés avec une dose généreuse d’électro. De passage express à Paris, l’électron libre de la pop scandinave nous a accueilli dans l’intimité de sa chambre d’hôtel afin d’honorer son statut de drama queen pleinement assumé....