[EXCLUSIF] Après le suicide de Lucas, 13 ans, dans les Vosges à la suite d'un harcèlement scolaire homophobe, Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, a répondu longuement aux questions de têtu·.
Propos recueillis par Nicolas Scheffer et Thomas Vampouille
Photographie : Samuel Kirszenbaum pour têtu·
Trois semaines après le suicide dans les Vosges de Lucas, un adolescent de 13 ans harcelé au collège parce que gay, l'atmosphère est grave quand, ce mardi 31 janvier, Pap Ndiaye nous reçoit dans son bureau de l'imposant ministère de l'Éducation nationale, rue de Grenelle à Paris. L'universitaire de formation, spécialiste de l'histoire des minorités aux États-Unis, veut être le ministre d'une école accueillante pour les jeunes LGBTQI+. Question toujours ultra-sensible, alors que le lobby réactionnaire s'attaque de nouveau à l'école dans sa bataille LGBTphobe.
Pour répondre au fléau du harcèlement scolaire, après la généralisation du programme Phare, Pap Ndiaye a voulu que chaque académie se dote d'un observatoire des LGBTphobies, "une instance de formation et de sensibilisation à l'homophobie et à la transphobie à l'adresse du personnel de l'éducation". Le ministre annonce également à têtu· une campagne de communication sur le sujet à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Une mission sera par ailleurs confiée à l'inspection générale pour vérifier que la sensibilisation aux LGBTphobies, inscrite dans les programmes scolaires, soient bien enseignées. Entretien....