variole du singeMonkeypox : un cluster localisé en France et des infos sur la réinfection possible

Par Quentin Martinez le 31/03/2023
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Santé publique France vient de publier un nouveau point de situation sur l'épidémie de monkeypox (mpox), aussi appelée variole du singe. Si la situation reste stable, l'apparition d'un cluster dans le Centre-Val de Loire rappelle l'importance de la prévention face à la maladie.

Entre deux et trois cas par semaine depuis la fin janvier. Si l'épidémie de monkeypox (ou mpox) apparue au printemps 2022 reste sous contrôle, elle n'est pas encore terminée. Au 23 mars, Santé publique France (SFP) recense 18 nouveaux cas – tous masculins – de variole du singe depuis son bilan précédent en janvier, dont 17 dans la seule région Centre-Val de Loire.

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"Le cluster actuellement suivi en région Centre-Val de Loire appelle à la vigilance à l'approche de la saison des festivals internationaux et des marches des fiertés", déclare Santé Publique France. Parmi les 17 cas, 14 ont été déclarés après le 1er mars. L'agence de santé publique précise que sept des personnes infectées étaient non vaccinés ou vaccinés de façon incomplète, les dix autres bénéficiant d'un schéma vaccinal complet.

C'est une situation unique dans le pays. En dehors d'un cas déclaré le 24 mars, seul le cluster du Centre-Val de Loire a été recensé depuis le début de l'année par SPF. De plus, la proportion de personnes vaccinées parmi ces nouvelles contaminations (59%) est supérieure à la moyenne nationale (25%). "À ce jour, on ne dispose que de peu de recul sur l'efficacité des vaccins de 3e génération contre l'infection par monkeypox", souligne le rapport, qui précise que des études sont en cours pour étudier l'efficacité des vaccins en vie réelle et sur le long terme.

Un cas de réinfection au monkeypox avéré en Europe

Le British Medical Journal rapporte en outre un cas de réinfection au monkeypox en 2022. Déjà testé positif en juillet, le patient a ensuite bénéficié d'un schéma vaccinal complet. Il s'est de nouveau présenté dans une clinique du sud-est de l'Angleterre pour se plaindre de maux de tête et de courbatures. Après examen, les médecins ont découvert deux ulcères au niveau de la gencive et du rectum, et il a de nouveau été testé positif à la variole du singe. Cette seconde infection est toutefois restée bénigne, et le patient a rapidement guéri.

En tout état de cause, Santé publique France maintient que "la vaccination reste recommandée et efficace chez la majorité des personnes ayant reçu un schéma vaccinal complet", insistant aussi sur l'importance d'éviter les rapports sexuels en cas de lésions pouvant évoquer la maladie et d'utiliser un préservatif. Il est, rappelons-le, possible de se faire vacciner dans la plupart des pharmacies. Le Quotidien du pharmacien rapporte d'ailleurs que ce soutien à la campagne vaccinale a représenté "plus de 23% des vaccinations réalisées" dans les Hauts-de-France entre septembre 2022 et février 2023.

Enfin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) assure qu'au niveau mondial "le nombre de cas de variole continue de diminuer" malgré une augmentation dans la région du Pacifique occidental. L'organisme ajoute que "la proportion de patients atteints du monkeypox vivant avec le VIH est supérieure à la proportion de personnes vivant avec le VIH dans la population générale." Pour rappel, la revue scientifique The Lancet alertait le mois dernier sur une forme plus grave de la maladie chez certains patients atteints du VIH, notamment ceux au stade sida, rappelant la nécessité pour les hommes gays et bi de se faire tester.

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