Dans le magazine de la rentrée, têtu· dresse le bilan de la gestion par les autorités sanitaires de l'épidémie de variole du singe (ou monkeypox), qui aura sérieusement terni l'été de la communauté gay.
“Faites-nous remonter les territoires où des personnes n’arrivent pas à accéder à la vaccination, on s’assurera qu’on peut compléter le réseau de centres.” La demande n’émane pas du webmaster d’une Agence régionale de santé mais d’Élisabeth Borne en personne, le 4 août, sur le retour de sa visite du centre LGBTQI+ d’Orléans. Au menu de notre entretien avec la Première ministre, il y a notamment la progression parmi la population gay et bi de la variole du singe (ou monkeypox), dont le premier cas en France a été identifié le 20 mai. Sa remarque, deux mois plus tard, fait écho à la fébrilité de ses services dans la gestion de cette épidémie.
Tout n’avait pourtant pas mal commencé. Dès la fin de juin, alors que la France ne compte encore que 440 cas diagnostiqués, la Direction générale de la santé (DGS) demande l’autorisation de lancer une campagne vaccinale contre le monkeypox sur la base du vaccin antivariolique, dont le pays a constitué un stock important en prévision d’une attaque bioterroriste. La Haute autorité de santé (HAS) se presse et donne son feu vert le 7 juillet, soit une semaine avant la date prévue. Réservée jusque-là aux cas contacts, la vaccination à destination des hommes gays et bi multipartenaires, des personnes trans multipartenaires et des prostitué·es peut démarrer le lundi 11....