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streamingDix séries LGBT-friendly que vous avez peut-être ratées en 2023

Par Florian Ques le 21/12/2023
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Parce qu'il n'y a pas que Heartstopper ou Élite, voici une sélection de séries à rattraper sous le plaid pendant les fêtes de fin d'année ou les vacances.

Si la grève des scénaristes, désormais terminée, a ralenti le tournage de nombreuses productions aux États-Unis, l'année 2023 a produit quelques bonnes séries queers. Mais toutes n'ont pas bénéficié de la même exposition, donc on vous propose de rectifier le tir avec une sélection d'œuvres disponibles en streaming qui font du bien à la représentation LGBT+. Du drame, du policier, des super-héros... il n'y a qu'à se servir !

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66-5 (sur MyCanal)

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Crédit photo : Canal+

Alors que son mari et associé est accusé de viol, Roxane, une jeune avocate d'affaires, délaisse le XVIe arrondissement de Paris pour se replier à Bobigny, dont elle est originaire. Renouant avec des figures de son passé, elle vise une nouvelle voie professionnelle et devient avocate pénaliste. Très hétéro sur le papier, 66-5 inclut cependant deux personnages queers : Bérénice, assistante du juge campée par l'actrice Emma Avena – son premier rôle depuis sa transition de genre – et Yasmine, la meilleure amie d'enfance de l'héroïne interprétée par Nailia Harzoune (Patients). Fiancée avec un homme incarcéré, elle entretient une liaison cachée avec une femme de son quartier.

The Buccaneers (sur Apple TV+)

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Crédit photo : Apple TV+

Dans le Londres des années 1870, cinq jeunes femmes venues des États-Unis viennent dynamiter l'aristocratie britannique par leur désinvolture et leur rejet des traditions. Librement inspirée du roman inachevé Les Boucanières d'Edith Wharton, The Buccaneers s'impose à bien des égards comme la réponse d'Apple TV+ au succès incontesté de La Chronique des Bridgerton sur Netflix. La série se révèle toutefois moins simpliste et sirupeuse dans ses intrigues. On apprécie notamment celle de Mabel, une des cinq héroïnes – incarnée par l'actrice trans Josie Totah –, qui développe des sentiments amoureux pour une jeune Anglaise...

Gen V (sur Prime Video)

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Crédit photo : Amazon Prime Video

Dérivée de The Boys, l'un des plus gros succès de Prime Video, Gen V se déroule dans le même univers et conte une histoire parallèle : celle de Marie, une jeune femme dotée d'un pouvoir hors du commun – elle peut contrôler le sang par la pensée – et qui fait ses premiers pas à l'université Godolkin censée former les super-héros de demain. Mais entre meurtres sanglants et conspiration à grande échelle, ce passage vers l'âge adulte se révèle plus chaotique que prévu. Ajoutons à ça son flirt naissant avec Jordan, autre élève de l'établissement ayant la capacité de changer de genre selon son bon vouloir. Une représentation certes fantastique mais qui conduit à une approche intéressante de la transidentité et de la non-binarité.

Tore (sur Netflix)

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Crédit photo : Netflix

Tore a 27 ans lorsqu'il perd son père, son seul parent et de loin la personne la plus importante de sa vie, à la suite d'un accident de camion poubelle. S'ensuit alors un deuil long et pénible où le jeune homme s'enfonce dans un tunnel auto-destructeur de drogues et de mauvaises décisions. En seulement six épisodes, la série suédoise Tore dresse le portrait émouvant, sans être tire-larmes, d'un jeune homme gay rongé par la solitude, dans lequel bon nombre d'entre nous devraient se reconnaître. On salue la prestation toute en vulnérabilité de son acteur principal, William Spetz.

Somebody Somewhere (sur Pass Warner via Prime Video)

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Crédit photo : HBO

Avec déjà deux saisons au compteur, Somebody Somewhere décortique la vie de Sam, une quadra en pleine crise existentielle qui doit gérer le deuil de sa sœur, l'alcoolisme de sa mère et sa propre vie sentimentale en berne. Elle peut heureusement compter sur Joel, son collègue et confident gay, ainsi que sur une clique de portes LGBTQI+. La saison 2 comporte un mariage queer particulièrement beau et sincère. Accessible sur Prime Video via le Pass Warner donnant accès aux séries originales HBO – en attendant l'arrivée de la plateforme Max en France courant 2024 –, Somebody Somewhere sort de la norme et offre une vision peu commune de l'identité queer d'aujourd'hui.

Glamorous (sur Netflix)

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Crédit photo : Netflix

Marco n'a qu'une passion dans la vie : le maquillage. Influenceur sur les réseaux sociaux, il se fait remarquer par Madolyn Addison, une businesswoman à la tête d'un empire du make-up, qui lui propose un poste d'assistant. Mais son plus grand rêve devient vite un petit cauchemar quand les coups bas et trahisons se multiplient sur son nouveau lieu de travail. Drôle et queer comme pas deux – la majorité des personnages sont LGBTQI+ –, Glamorous est une digne héritière des comédies à la Ugly Betty. Annulée au bout d'une saison, elle nous aura permis de retrouver Kim Cattrall, la Samantha Jones de Sex and the City.

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La Chute de la maison Usher (sur Netflix)

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Crédit photo : Netflix

Jamais trois sans quatre – l'adage n'est pas tout à fait exact mais s'applique bien à Mike Flanagan. Après The Haunting of Hill House, The Haunting of Bly Manor et Sermonts de minuit, le maître actuel de l'horreur a une nouvelle fois tapé dans le mille avec La Chute de la maison Usher. En plus d'adapter avec brio une nouvelle populaire d'Edgar Allan Poe, il réussit avec cette série à inclure encore plus de personnages LGBTQI+ que dans ses créations précédentes... qui en contenaient déjà beaucoup. On retiendra notamment la malicieuse et impertinente Camille L'Espanaye, jouée par Kate Siegel, dont on a doré les looks et la repartie.

City on Fire (sur Apple TV+)

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Crédit photo : Apple TV+

Les créateurs de Gossip Girl, Josh Schwartz et Stephanie Savage, ont décidé de rester dans l'Upper East Side new-yorkais pour leur mini-série City on Fire. Adaptée du roman éponyme de Garth Risk Hallberg, elle se déroule en 2003 alors qu'une jeune femme a priori sans histoires se soit fait tirer dessus dans Central Park. Cette tentative de meurtre est vite liée à d'étranges incendies volontaires qui se propagent dans la ville... Écrit comme une sorte de Cluedo, City on Fire comprend un personnage gay fascinant, William, un fils à papa rongé par ses problèmes d'addiction et déterminé à mener l'enquête, quitte à mettre sa vie en péril.

Un meurtre au bout du monde (sur Disney+)

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Crédit photo : FX

Des années après l'injuste annulation de The OA, de loin l'une des séries les plus poétiques et perchées de ce siècle, ses co-créateurs Zal Batmanglij et Brit Marling réitèrent leur collaboration pour Un meurtre au bout du monde. Dans cette mini-série de seulement sept épisodes (encore en diffusion), l'actrice queer Emma Corrin campe Darby, une hackeuse prodige invitée à participer à une retraite spirituelle en Islande par un milliardaire énigmatique. Mais alors qu'un des invités est retrouvé sans vie, Darby va user de son habileté numérique pour tenter de percer le mystère de sa mort.

Selling Sunset (sur Netflix)

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Crédit photo : Netflix

Techniquement, Selling Sunset, qui suit la vie et les drames d'agentes immobilières à Los Angeles, est plus une émission de télé-réalité qu'une série. Mais si elle figure dans cette liste, c'est qu'elle offre depuis quelques saisons une représentation queer appréciable. En effet, après avoir uniquement fréquenté des hommes, Chrishell Stause, la star du programme, est désormais mariée avec G Flip, artiste non-binaire originaire d'Australie. Adorables, les deux n'apparaissent que sporadiquement ensemble dans Selling Sunset, mais leur présence permet d'ouvrir des discussions pertinentes sur la diversité et les LGBTphobies. De quoi surprendre dans un genre télévisuel habituellement perçu comme superficiel et déconnecté de la réalité.

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Crédit photo d'illustration : Netflix