En ce mois des Fiertés, Netflix ajoute à son catalogue une série queer as fuck, Glamorous, l'histoire haute en couleur d'un influenceur non-binaire, as du make-up. Si l'on y vient pour les paillettes, on y reste pour la dimension queer… et pour l'actrice Kim Cattrall, interprète adorée de l'iconique Samantha dans Sex and The City.
Si vous n'avez pas encore fait le deuil d'Ugly Betty, treize ans après son retrait de l'antenne, réjouissez-vous : son héritière est là. Sur Netflix, plus exactement. Avec Glamorous, la plateforme de streaming invite ses abonnés à suivre les tribulations de Marco, un jeune influenceur beauté excentrique qui, à la suite d'un concours de circonstances, se retrouve embauché par une marque de cosmétique de luxe : son rêve absolu. Débordant d'idées, il ne va pas tarder à se donner pour mission de moderniser l'industrie du maquillage. On est donc face à une série très glamour – c'est dans le titre ! – mais qui, sous son vernis faussement superficiel, a des choses à dire sur les identités queers, le pinkwashing des marques et le besoin de faire communauté.
Pour commencer, les scénaristes de Glamorous ont eu la bonne idée de mettre en lumière un type de protagoniste qu'on croise assez peu sur le devant de la scène. Incarné par Miss Benny (également aperçu dans Love, Victor, l'actrice a fait son coming out trans dans un texte publié par Time le 26 juin), Marco porte des vêtements plutôt féminins, est toujours perché sur des talons, et utilise évidemment beaucoup de make-up. Un type de personnage qui, lorsqu'il n'est pas tout simplement absent des séries, a pour vocation principale de faire rire par ses excès et sa flamboyance, au détriment d'un développement scénaristique plus poussé.
La petite dernière des séries queers
Ici, en choisissant de le mettre au cœur de leur récit, les créateurs de Glamorous se sont donné la liberté d'étoffer et de nuancer le personnage de Marco. Oui, il est drôle. Mais il est aussi passionné par son travail, complexé par son absence d'expérience amoureuse, désireux de défendre ses convictions... Bref, il n'est pas simplement là pour amuser la galerie. De plus, le poids de la représentation LGBTQI+ ne pèse pas uniquement sur ses épaules : dans la série, les personnages queers sont légion.
Glamorous compte aussi Venetia, l'assistante bisexuelle à l'ambition sans bornes, Ben, le "gaymer" pro du graphisme, Britt, sa collègue lesbienne butch férue d'astrologie, Chad, le titan musclé homo et accro au boulot, Dizmal, l'artiste drag qui gère un bar queer... Si la série ne rivalise pas avec les mastodontes Queer as Folk, The L Word ou Looking – rappelons que le reboot de Queer as Folk n'a pas eu de saison 2 et que The L World Generation Q n'aura pas de saison 3 –, qui ont durablement marqué la communauté LGBTQI+, Glamorous rappelle l'importance d'être ensemble, solidaires, face à l'adversité.
Si vous voulez une autre bonne raison de découvrir Glamorous, en voici une royale : Kim Cattrall. Indétrônable reine de New York dans Sex and the City, où elle incarnait la séductrice Samantha, elle continue ici de régner sur la Grosse Pomme sous les traits de Madolyn Addison, une ex-mannequin star reconvertie dans le domaine du maquillage, et désormais à la tête d'un empire. Une performance résolument iconique.
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Crédit photos : Netflix
