Temps libre et vie nocturne constituent une soupape indispensable à l’équilibre de nombreuses personnes LGBT. Leur disparition pourrait les fragiliser.
“Il y a des quartiers, surtout le Marais, que j’adore fréquenter ou que je fréquentais beaucoup, dans lesquels je ne mets plus les pieds. Je n’en ai plus d’occasion avec toutes les restrictions”, raconte Baptiste, 29 ans, qui travaille et habite à Alfortville, en proche banlieue parisienne. “Je vis seul, et ça ne m’aide pas à créer du lien avec des personnes LGBT.”
Une expérience festive constitutive nos identités
Après la fermeture des bars, le couvre-feu et l’obligation d’être chez soi à 21h dans 54 départements a rendu plus difficiles les rendez-vous dans des lieux comme celui-ci où se retrouve la communauté queer. Avec comme risque un aggravement de leur isolement déjà constaté à différents degrés depuis le confinement. On savait bien avant cela que les gays sont davantage victime de solitude. D’autant plus que les personnes trans avaient particulièrement souffert du confinement.
Certes, depuis quelque temps, l’ambiance n’était plus à la fête . Les derniers mois avaient déjà porté un coup dur aux personnes et aux lieux LGBT et réveillé leurs angoisses. Le couvre-feu réduit à nouveau les moments où ils peuvent se retrouver. Avec le risque de les priver d’espaces de tolérance, de fête et de solidarité....