harcèlementDe nouvelles menaces de mort contre Mila, une enquête ouverte

Par Nicolas Scheffer le 16/11/2020
affaire mila

La jeune femme lesbienne a publié une nouvelle vidéo où elle critique l'islam. Ce week-end, Mila a reçu une vague d'insultes homophobes et de menaces de meurtre. Une enquête a été ouverte sur cette affaire.

En janvier dernier, elle avait été menacée après une violente charge contre l'Islam sur les réseaux sociaux. Ce week-end, Mila a publié une nouvelle vidéo sur Tik Tok, dans laquelle elle critique de nouveau la religion musulmane. La jeune femme lesbienne est depuis menacée de meurtre et a reçu de nombreuses insultes homophobes. Le parquet de Vienne en Isère a ouvert une enquête pour "menaces de mort par écrit et harcèlement électronique".

Mila menacée de décapitation

"Dernière chose, surveillez votre pote Allah, s’il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j’les ai toujours pas sortis", disait Mila ce week-end, dans une vidéo finalement supprimée du réseau social. Presque instantanément, elle a fait l'objet de menaces particulièrement violentes qu'elle a relayées sur ses réseaux sociaux. Plusieurs internautes veulent lui "faire une Samuel Paty", du nom de l'enseignant décapité mi-octobre dernier. Elle dit avoir reçu ce type de menaces "un bon millier de fois".

"D'être gay ou je-sais-pas-quoi, c'est pas normal. Dieu t'a fait femme. La nature est faite que (sic) un homme et une femme ont le droit d'enfanter, le reste, ça ne fonctionne pas", balance une internaute dans une story sur Intagram.

"Je reçois une trentaine de menaces et messages haineux à la minute. Les frustrés ne comprendront donc jamais que j’ai plus de peine pour eux et leur secte qu’autre chose mdr", a témoigné Mila, qui est sous protection policière.

Une enquête ouverte

Mila a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques et notamment de Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté, qui a signalé ces menaces au procureur. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie de Grenoble ainsi qu'à l'office central de lutte contre les crimes de haine. Les auteurs de ces menaces encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

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En janvier dernier, Mila était devenu le visage du cyber-harcèlement. La jeune femme ouvertement lesbienne disait alors sur les réseaux sociaux que "le Coran est une religion de haine (sic). Il n'y a que de la haine là-dedans, l'islam est une religion de merde. C'est ce que j'en pense". Trois personnes avaient été mises en examen pour "menaces de mort" et "harcèlement". Cet été, la jeune fille avait également été menacée de mort et de viol, alors qu'elle était en voyage à Malte. L'auteur de ces menaces a été condamné à de la prison avec sursis. Le 1er octobre, un autre homme de 23 ans a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour des menaces de mort.

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