Suite à l'article "Un ancien jeune du Refuge accuse Nicolas Noguier de viol", publié le 02 avril 2021 sur notre site, nous avons reçu de Nicolas Noguier une demande de droit de réponse au titre de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881. En voici le texte.
"Tout d'abord, je tiens à adresser toutes mes pensées au jeune garçon et à lui dire combien sa souffrance me touche. La fondation Le Refuge - que j'ai fondée - a accompagné des milliers de jeunes confrontés, comme lui, au rejet familial et au harcèlement en milieu scolaire. Malgré ces accusations que je conteste fermement, il n'en demeure pas moins que je reste très sensible à sa fragilité.
Il s'agit d'un témoignage "idéal" envers un homme à abattre dans cette période troublée. Au travers de plusieurs propos incohérents on trouve l'homophobie familiale, l'homophobie en milieu scolaire, le parcours d'aide sociale à l'enfance, le lycée qui convoque ses parents alors qu'il avait 13ans, des faits incriminés sans témoin, un achat de médicaments spécifiques à la pharmacie, une "mise à la porte" du Refuge...
Les éléments très précis que je détiens font état d'antécédents familiaux divergents, dont le décès de sa maman alors qu'il avait 9 ans, d'une grande fragilité psychologique et "d'une nécessité de prise en charge médicale importante", selon le travailleur social ayant réalisé l'entretien préliminaire le 09 mars 2013. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il n'a été hébergé qu'une nuit au sein du Refuge du 12 au 13 avril 2013 avec les autorisations adéquates.
Il a par la suite fréquenté le local d'accueil de jour par intermittence jusqu'à son exclusion le 25 août 2014 suite à des propos en mémoire au Maréchal Pétain tenus en pleine permanence. Puis il a fait un don à l'association qui a été refusé par le conseil d'administration suite à ses propos et à la publication d'une photo troublante sur les réseaux sociaux toujours en mémoire au maréchal Pétain. A ce propos, un communiqué de presse "UDI Jeunes 34" du 16 novembre 2015 condamne les positions d'extrême droite du jeune garçon qui revendiquait en faire partie et l'usurpation du titre de porte-parole du mouvement alors qu'il en avait été exclu plus d'un an auparavant. Du 7 août 2015 au 16 mars 2021, le jeune garçon m'a fait vivre un cauchemar en m'envoyant plus de 1000 SMS. Lors de ces échanges, qui ont été constatés par huissier, il m'a même proposé à plusieurs reprises (et encore très récemment) des fellations, et ce malgré mes refus successifs.
Aujourd'hui, la publication de ce témoignage me délivre car je vais pouvoir m'exprimer. Je souhaite me défendre car je dois me reconstruire dans cette période difficile et ces accusations calomnieuses, que je réfute intégralement, seront l'occasion de sortir de cette pression. Aussi, j'envisage de déposer plainte pour diffamation contre chaque média ayant relayé ce témoignage portant atteinte à ma dignité.
Cette triste affaire pointe à nouveau la difficulté d'aider des personnes en souffrance. Nous devons tout faire pour accompagner au mieux les aidants qui sont confrontés chaque jour à la misère sociale, psychologique et aux difficultés de l'accompagnement social. Aider autrui est une cause à laquelle je me suis dévoué pendant 18 années. Aujourd'hui je mesure pleinement combien il est aussi important de protéger les travailleurs sociaux accompagnants. De les protéger de toute cette violence et parfois même d'accusations mensongères pouvant devenir dévastatrices et ainsi créer de nouvelles victimes. Avec de nombreux aidants et professionnels de l'accompagnement social nous réfléchissons pour mettre en place des cadres et process qui protègent tous les acteurs, tout en gardant la souplesse et l'adaptation nécessaire dans des situations parfois si difficiles."