Pour la journée internationale du coming out, Levi's dévoile une campagne vidéo dans laquelle elle invite 8 personnalités queers de toute l'Europe à parler de leur coming out.
Il y a des marques qui ne font pas les choses à moitié. C’est le cas de Levi’s. Pour la journée mondiale du coming out, la marque de denim emblématique est allée à la rencontre de 8 personnalités LGBTQI+ à travers l’Europe, pour qu’elles racontent leur coming out à leurs proches, ce moment qu’appréhendent souvent les personnes LGBTQI+, et qui marque à jamais leur histoire personnelle.
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Un militant polonais raconte son coming out
Levi’s est notamment parti en Pologne rencontrer le militant Mateusz Sulwinski qui livre un témoignage vibrant sur la situation des personnes LGBT+ dans le pays devenu tristement célèbre pour ses “zones sans idéologie LGBT+”.
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“Je voudrais vous parler de mon frère, Igor. Il a 9 ans de moins que moi. Il y a dix ans, j’échangeais avec mon amoureux et il a trouvé une lettre sur mon bureau” raconte Mateusz. “Il l’a très bien pris. Et mon père, à qui il a fait lire la lettre, aussi.” Un coming out qui s’est donc bien passé, dans un pays où “seulement 25% des mères et 12% des pères acceptent leurs enfants queers” rappelle-t-il, reconnaissant la chance qu’il a eu d’avoir des parents qui l’acceptent.
Un coming out trans inspirant
En France, c’est Venus Liuzzo, l’une des cofondatrices du média transféministe XY, qui raconte ce jour si redouté. “Quand j’ai fait mon coming out à ma mère, j’étais persuadée qu’elle ne se doutait de rien. Et quand je lui ai dit, elle m’a répondu ‘je sais, je ne suis pas aveugle’”, se remémore-t-elle, racontant au passage la progression de sa mère sur le sujet. “Au début elle n’en parlait à personne, et puis petit à petit, elle a commencé à l’intégrer autant que moi. Et elle n’avait plus honte.” La journaliste et mannequin raconte également s’être sentie “stupide” de ne pas l’avoir dit à sa famille avant, “parce qu’ils attendaient juste que je le dise.” Un témoignage positif comme on devrait en entendre plus souvent.
On rencontre aussi Bryn, un jeune musicien belge qui raconte n'avoir jamais vraiment "ressenti le besoin" de faire son coming out à son frère, avec qui il entretient une relation très spéciale, "il savait, je savais... on savait tous les deux." Pour son coming out à ses parents, son père a posé plein de questions, mais il admet s'être senti en sécurité "parce que mes parents m'aiment beaucoup".
"Un mouvement pour l'égalité"
La campagne revient aussi sur le parcours de El Fox, photographe et mannequin non-binaire allemand, qui regrette l’invisibilité des personnes non-binaires, mais également de Aishatu Shuaibu, head of Community UK Black Pride, ou encore l’autrice et photographe hollandaise Bete Boe, qui insiste sur l’importance de l’intersectionnalité. “Une identité, ce n’est pas juste être queer ou noir. C’est tout, rassemblé, qui fait ce que l’on est”.
Une campagne feel-good et puissante, qui entend lutter contre l’ignorance et les LGBTphobies qui gangrènent encore la société. Et partager le vécu des personnes queers pour contribuer à une meilleure acceptation.
“C’est notre devoir de partager ce message aux gens autour de nous”, estime Levi’s dans un communiqué. “Parce qu’apprendre, c’est aussi comprendre.” “Nous voulons créer un mouvement pour l’amour, pour l’égalité, qui encourage les gens à agir. Ensemble nous sommes plus forts. Ensemble nous n’avons pas peur de repousser les limites et d’aspirer à un monde plus inclusif.” Exemplaire Levi’s ? Peut-être bien.
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