Le nouvel épisode de Plumard, l'émission d’Augustin Trapenard en streaming sur la plateforme BrutX, est consacré à une rencontre intime avec la scénariste et réalisatrice Céline Sciamma.
Habituellement ce sont plutôt des écrivain·es qui viennent parler de leurs œuvres et inspirations sur le canapé itinérant de l’émission "Plumard" d’Augustin Trapenard sur la plateforme BrutX. Dans le nouvel opus disponible depuis ce lundi 14 mars, c’est la cinéaste Céline Sciamma qui s’est prêtée au jeu avec beaucoup de générosité, livrant quelques-uns des secrets de ses films, en particulier de son cultissime Portrait de la jeune fille en feu.
À lire aussi : Histoire : "Rosa Bonheur est l’archétype de la lesbienne du XIXe siècle !"
Le choix d’un lieu n’est jamais anodin et c’est le Temple de l’amitié, dans le jardin fermé au public de la rue Jacob à Paris (6e arrondissement), qu’a choisi Céline Sciamma pour cette conversation d’une heure avec Augustin Trapenard. Ce lieu parisien culte et secret fut ainsi baptisé par l’intellectuelle et artiste lesbienne Nathalie Clifford-Barney qui tenait, en sa demeure attenante, son salon littéraire au tout début du 20e siècle. Pour la cinéaste, l’héritière américaine fut "la première lesbienne assumée de l’histoire" et son parcours témoigne de la tradition française d’accueil des marges.
Céline Sciamma, l'amitié et l'enfance
Et c’est bien le fil de l’amitié comme structure directrice de son œuvre que cet entretien déroule. "L’amitié, c’est une réponse à la violence du collectif, c’est un refuge", poursuit la cinéaste avant de se confier avec une grande générosité sur son enfance. Céline Sciamma évoque son premier film d’horreur réalisé en famille, son amour du cinéma, sa passion pour Catherine Deneuve et la spécificité de l’écriture de scénario.
La cinéaste revient longuement sur la genèse de ses premiers films (Naissance des pieuvres et Tomboy) et permet de découvrir de beaux documents (cahiers d’enfance utilisés pour Petite maman ou une lettre écrite à son film Portrait de la jeune fille en feu) qui éclairent par l’intime son travail de scénariste et de réalisatrice. Un entretien incontournable pour celles et ceux qui suivent le travail de la cinéaste, qui vaut aussi pour sa vision assez personnelle de la chanson "Dis-moi Céline" et pour la jolie surprise finale devant ce Temple de l’amitié qui n’a jamais si bien porté son nom…
À lire aussi : "Édouard Louis, les années Amiens" : l'écrivain se livre dans un docu sur France 3
>> L’émission Plumard est à voir sur la plateforme BrutX
Crédit photo : Philippe Mazzoni
