La première étude en conditions réelles a été rendue publique ce mercredi avec des données (très) rassurantes quant à l'efficacité du vaccin contre la variole du singe (ou monkeypox).
La vaccination est donc bien une arme efficace contre le virus de la variole du singe (monkeypox) et ce, dès la première dose. C'est le résultat de la première analyse en conditions réelles réalisée aux États-Unis par le Centre de contrôle et de prévention des maladies outre-Atlantique (CDC), citée par le New York Times. Les personnes non vaccinées présentent 14 fois plus de risques d'être infectées que celles ayant reçu le vaccin, affirme cette étude réalisée entre juillet et septembre dans 32 États américains et présentée ce mercredi 28 septembre.
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Les scientifiques ont comparé le nombre de cas confirmés chez les HSH – hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes – vaccinés avec celui des HSH qui ne l'étaient pas. "Avec un optimisme prudent, ces nouvelles données nous confortent dans l'idée que le vaccin fonctionne comme prévu", a affirmé dans un point presse à la Maison-Blanche Rochelle P. Walensky, directrice du CDC. La docteure s'est par ailleurs félicitée que "même une dose du vaccin contre le monkeypox offre une protection contre l'infection".
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Réponse immunitaire 14 jours après la première dose
Si les autorités sanitaires conseillent de recevoir une seconde dose de vaccin, son degré d'efficacité n'est pas encore évalué avec précision. "Nous voyons une réponse immunitaire 14 jours après la première dose, mais le niveau de protection optimal n'est pas atteint avant la seconde", a toutefois affirmé la Dr Demetre Daskalakis, adjoint chargé du suivi du monkeypox à la Maison-Blanche.
Aux États-Unis, pays du monde qui compte le plus de personnes contaminées, 804.000 doses ont été administrées, pour une population cible estimée à 1,6 million d'Américains. Résultat, la courbe des nouvelles infections décroît : en 14 jours, ces dernières ont ainsi baissé de 24%. La CDC considère ce recul de l'épidémie comme étant le résultat de l'avancement de la campagne vaccinale et celui d'une meilleure connaissance des symptômes de la maladie au sein de la communauté LGBTQI+, ce qui a permis de réduire les risques.
En France, les indicateurs sont également rassurants. Depuis plusieurs semaines, le nombre de contaminations hebdomadaires baisse, passant de 350 – durant le pic épidémique – à 56 nouveaux cas au dernier point de Santé publique France ce 27 septembre. La France a administré environ 100.000 doses, sans que l'on connaisse précisément le nombre de secondes doses. Pour améliorer l'accès au vaccin, le ministère de la Santé a autorisé certaines pharmacies à vacciner.
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