justiceJean-Marc Morandini condamné à du sursis et des soins pour corruption de mineurs

Par têtu· avec AFP le 05/12/2022
Jean-Marc Morandini est jugé pour "corruption de mineur"

L'animateur télé Jean-Marc Morandini a été condamné à un an de prison assorti d'une période de sursis probatoire de deux ans pour "corruption de mineurs" sur trois adolescents, ainsi qu'à une obligation de soin et une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais).

Jean-Marc Morandini va devoir se faire soigner. L'animateur télé a été condamné ce lundi 5 décembre par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison assorti d'une période de sursis probatoire de deux ans pour "corruption de mineurs" sur trois adolescents entre 2009 et 2016, lors d'échanges électroniques et d'un casting à son domicile. Le tribunal y a ajouté une obligation de soin de deux ans ainsi qu'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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Âgé de 57 ans, l'animateur vedette de CNews – absent lors du jugement – répondait de messages envoyés à deux jeunes de 15 ans, en 2013 et en 2015-2016, qui consistaient pour l'un à évoquer des scénarios sexuels et, pour le second, à lui demander d'envoyer une photo de lui dénudé. À la fin de son procès en octobre, le parquet avait requis à son encontre un an de prison avec sursis.

Morandini inscrit au fichier des délinquants sexuels

"Malgré le temps écoulé aucune remise en question n'avait été amorcée" par le prévenu sur ces "passages à l'acte transgressifs", a estimé la présidente du tribunal, soulignant néanmoins qu'il "ne ressort ni du dossier ni des débats, que l'on puisse qualifier M. Morandini de prédateur ou de pédophile".

"Je me réjouis que M. Morandini qui contestait les faits et était dans le déni ait été reconnu coupable par un jugement motivé", a réagi auprès de l'AFP Me Francis Szpiner, avocat d'une victime et de l'association La voix de l'enfant, se disant en particulier soulagé que le tribunal ait demandé une inscription au fichier des délinquants sexuels.

De son côté, l'avocate du prévenu, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, a dénoncé un "jugement est incompréhensible et assez sévère", annonçant "Nous entendons faire appel de cette décision". Lors de son procès en octobre, Jean-Marc Morandini avait reconnu une "imprudence" mais s'était défendu en invoquant notamment une forme d'"humour".

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Crédit photo : Geoffroy Van Der Hasselt/ AFP