Barack et Michelle Obama ont chacun tenu, à plusieurs milliers de kilomètres de distance, un discours pour défendre les droits LGBT, que ce soit en faveur du mariage homosexuel ou pour fustiger les lois anti-gay.
En 2015, la Cour Suprême des États-Unis légalisait le mariage pour les couples homosexuels. Barack Obama, bien que fervent défenseur d'une plus grande égalité des droits des personnes LGBT, n'a pas toujours eu le même avis sur la forme que devait prendre l'union des personnes de même sexe.
Le président des États-Unis est revenu sur son positionnement à ce sujet lors de son déplacement à Londres ce week-end. Il a notamment expliqué que ses filles l'avaient aidé à avancer sur la question du mariage gay, expliquant : "Je dois avouer qu'en règle générale mes enfants ont eu un impact sur moi". En effet, Barack Obama admet avoir d'abord été en faveur d'une union civile - avec les mêmes droits - mais sans la terminologie "mariage". Pour lui, peu importait la terminologie tant qu'on accordait les mêmes droits aux personnes LGBT.
Cependant, sa vision des choses a par la suite évolué en discutant avec son entourage, et notamment avec ses filles. Ainsi, Barack Obama a expliqué dimanche lors d'un discours à la mairie de Londres :
Des gens que j'aime - qui sont dans une relation homosexuelle monogame - m'ont expliqué ce que j'aurais dû comprendre plus tôt. Tout cela (la terminologie autour du mariage, ndlr) n'est pas seulement une question de droits légaux mais également une question de stigmatisation. Si vous appelez (le mariage) différemment, cela signifie d'une certaine manière que ça à moins de valeurs aux yeux de la société.
Une manière de dire que son idée initiale d'accorder les mêmes droits mais sous une autre appellation n'était finalement pas satisfaisante puisqu'elle faisait un distinguo entre personnes homosexuelles et hétérosexuelles aux yeux de la société. La force des mots en somme.
Michelle Obama fustige les lois anti-gay
Dimanche, la First Lady était quant à elle à plusieurs milliers de kilomètres de son époux. Elle tenait un discours à l'université de Jackson au Mississippi, où elle a déclaré que "nous devons nous dresser aux côtés de nos voisins : hétéros, homos, lesbiennes, bisexuels et transgenres".
Elle faisait évidemment référence aux récentes lois promulguées dans plusieurs États américains, dont celle du Mississippi. Cette dernière permet de refuser des services aux personnes LGBT en raison de leur orientation sexuelle.
Elle a appelé à la vigilance rappelant que "des progrès rapides peuvent faire machine arrière encore plus rapidement", et qu'il est facile de "sélectionner un petit groupe et de les marginaliser pour ce qu'ils sont et pour qui ils aiment". Elle a invité les étudiants réunis dans le stade de l'université à "être pro-actifs et à se battre pour le changement" car "l'avancée des droits civils ne concerne pas que les Afro-Américains mais tous les Américains".
Ce discours avait un écho particulier à l'université de Jackson. En effet, la ville fût le théâtre de nombreuses attaques racistes, et un haut lieu de la luttre pour les droits civils des Afro-Américains. Le Mississippi est toujours considéré comme l'un des États les plus racistes des États-Unis.
