Selon le pape François, "l’Église doit présenter ses excuses aux homosexuels"

Par Julie Baret le 27/06/2016
Pape François excuses aux homosexuels

Hier, dans l’avion qui le ramenait d’Arménie, le pape François s’est exprimé au sujet de l’homosexualité devant la presse internationale.

« Je redis ce que j'ai déjà dit et ce que le catéchisme de l'Église catholique enseigne : les homosexuels ne sont pas discriminés » a rappelé le pape François devant les journalistes de la presse internationale réunis devant lui, comme le rapporte Le Figaro. Lors d’un vol qui le ramenait d’un voyage pontifical en Arménie, le souverain s’est exprimé sur le génocide arménien, mais aussi sur plusieurs sujets d’actualité comme le Brexit ou l'attitude de la religion face à l'homosexualité.
Deux semaines après la fusillade d'Orlando qui a causé la mort de 49 personnes et les blessures d’une cinquantaine d’autres rassemblées dans une boîte de nuit gay de Floride, le souverain pontife a affirmé que, selon lui, « l’Église doit présenter ses excuses aux personnes homosexuelles qu’elle a offensées comme l'a dit récemment le cardinal Marx (un des proches conseillers du pape qui a dénoncé la marginalisation de l'homosexualité par l'Église, ndlr) » et que « nous, les chrétiens, devons présenter nos excuses de ne pas avoir accompagné tant de déchirures » et « de familles ». À ce titre, il a déclaré que ces excuses s’adressaient également « aux pauvres, aux femmes délaissées, aux jeunes sans travail » et pour « avoir béni tant d’armes », car « l’Église est sainte » et parce que « les pécheurs, c’est nous ! ».

Une attitude ambivalente

Il a ajouté qu’une personne, homosexuelle soit-elle, qui avait « une bonne volonté et qui cherche dieu » ne pouvait être jugée, et que les gays devaient être « respectés » et « accompagnés pastoralement », bien que « certaines cultures ou certains pays [aient] une mentalité différente sur cette question. »
Ce message de tolérance et de bienveillance envoyé par le chef de l’Église catholique de Rome à la communauté LGBT était néanmoins contrebalancé par une allusion à des « manifestations trop offensives » de cette dernière ; une évocation vite balayée par un « là n’est pas le problème ».
Quoi qu’il en soit, cette déclaration conforte la position progressiste du pape François vis-à-vis de l’homosexualité par rapport à ses prédécesseurs. Déjà en 2013 le souverain pontife avait reconnu aux homosexuels des « dons et des qualités à offrir aux chrétiens », bien qu’il s'oppose à l'ouverture du mariage pour les couples de même sexe.

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