Au Royaume-Uni, les 16-24 ans enregistraient en 2015 un record de coming-out par rapport à leurs aînés et aux générations précédentes.
Tel est le verdict avancé par l'Office for National Statistics le 5 octobre 2016. Cet organisme dépendant directement du Parlement britannique a employé les données de l'Annual Population Survey (APS) qui recoupe les réponses d'environ 320.000 sondés. Selon l'étude, intitulée "Sexual identity, UK : 2015", 93,7% de la population britannique se dirait hétéro, tandis que 1,7% des individus se diraient gays, bis ou lesbiens ; ils étaient 1,6% en 2014. Mais le chiffre qui retient l'attention, c'est celui obtenu pour la tranche des 16-24 ans. En 2015, ils sont 3,3% à s'identifier comme gays, lesbiens ou bis, alors qu'en 2014, ils n'étaient que 2,8%. A l'inverse, seuls 0,6% des 65 ans s'identifient comme LGB.
Les femmes plus disposées à se définir bisexuelles
Cette forte augmentation chez les jeunes serait notamment due à un boum des coming-out bisexuels. En effet, la proportion de jeunes se considérant comme bis est passé d'1,3% à 1,8% en un an. Une donnée qui varie néanmoins selon le genre puisque tous âges compris, les femmes sont plus nombreuses à se dire bisexuelles que lesbiennes. Les hommes au contraire s'identifieraient davantage comme gays que comme bis, quel que soit leur âge.
La question des origines
En outre, ce seraient les personnes "métisses" qui accueilleraient le plus de coming-out (2,5% de personnes LGB).
C'est enfin Londres qui accueille la population LGB la plus importante avec 2,6% de ses habitants qui se définiraient comme lesbiennes, bis ou gays. L'Irlande du Nord détient la deuxième place, avec 1,9% de sa population, alors même que la région n'autorise toujours pas les couples de même sexe à se marier.
Bien des cœurs à prendre...
Un droit que semble toutefois bouder la population LGB du Royaume-Uni puisque d'après cette même étude, seuls 3,4% des gays, bis et lesbiennes auraient épousé une personne de même sexe. C'est donc surtout l'union civile qui reste en tête pour 10% des LGB, mais surtout le célibat : sur les îles britanniques 68,2% des homos et bis sont "single".
Et en France, qu'en est-il ?
En France, le recensement de la population LGBT fait débat depuis une vingtaine d'années. Alors que certains arguent que de tels chiffres permettraient d'obtenir des données statistiques précises afin de mieux lutter contre la discrimination, d'aucuns craignent que ces données soient utilisées à mauvais escient et participent à une stigmatisation des individus. Les Etats-Unis non plus ne sont pas parvenus à trancher.
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