Hauts-de-FranceGuets-apens homophobes sur Coco : quatre jeunes arrêtés près de Dunkerque

Par Antoine Allart le 23/04/2024
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Une semaine après la mort de Philippe Coopman à Grande-Synthe, dans le Nord, à la suite probable d'un piège tendu sur le tchat Coco, quatre jeunes suspects dont deux mineurs ont été interpellés dans une autre ville voisine de Dunkerque, soupçonnés d’avoir organisé des guets-apens sur le même site pour piéger des homosexuels.

Les homophobes continuent de sévir sur tchat en ligne Coco. Un groupe de quatre jeunes suspects, deux mineurs et deux majeurs, ont été arrêtés ce mardi 23 avril à Saint-Pol-sur-Mer, près de Dunkerque dans les Hauts-de-France, rapporte La Voix du Nord. Les quatre individus sont soupçonnés d’avoir organisé des guets-apens visant des homosexuels. Si cette interpellation intervient une semaine seulement après le meurtre de Philippe Coopman non loin de là, à Grand-Synthe, victime selon les premiers éléments de l'enquête d’un guet-apens depuis le tchat Coco, les deux affaires n'ont rien à voir selon le quotidien régional.

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Une victime de guet-apens homophobe par semaine

"Les mis en cause se targuaient de vouloir punir les pédophiles et les homosexuels", selon nos confrères. Une justification qui cachait, selon un mode opératoire bien connu, un motif crapuleux : dépouiller “les pigeons” qui répondaient aux rendez-vous fixés, tard le soir, dans des endroits isolés. Une fois les victimes prises au piège, leurs agresseurs n’hésitaient pas à exercer des violences, notamment pour leur soutirer leurs cartes bancaires avec les codes. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue pour séquestration en bande organisée, extorsion avec arme en bande organisée et association de malfaiteurs.

Les guets-apens homophobes sont un fléau pour la communauté gay. Chaque semaine, en moyenne, une personne en est victime. Coco, tchat en ligne sans inscription et gratuit, est la plateforme la plus souvent citée dans ce type d'affaires. Malgré les alertes régulières de têtu·, et un appel de SOS homophobie à prendre des mesures contre Coco, le site reste accessible, se contenant de changer régulièrement de nom de domaine (coco.fr, coco.gg…).

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Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP

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