cinémaLe réalisateur de "Priscilla, folle du désert" prépare une suite avec le casting original

Par Tessa Lanney le 23/04/2024
trois drag queens dans le désert

Trente ans après sa sortie en 1994, on apprend que Priscilla, folle du désert aura droit à une suite. Si le film appartient déjà au panthéon queer, son réalisateur, Stephen Elliott, compte aller encore plus loin.

Avant le succès planétaire de RuPaul's Drag Race qui a popularisé le drag au-delà des frontières queers, il y avait Priscilla, folle du désert. Trente ans après sa sortie en 1994, son réalisateur Stephen Elliott annonce enfin une suite au film culte ! Il a également confirmé, dans une interview pour The Guardian Australia, que les membres du casting original, Hugo Weaving (l'agent Smith dans Matrix et l'elfe Elrond dans l'adaptation cinématographique du Seigneur des anneaux), Guy Pearce et Terence Stamp, étaient prêts à reprendre leurs rôles. "Les gens me hurlent de le faire depuis trente ans. Et tout à coup, j'ai réalisé que nous vieillissions tous. Les gens disparaissent, justifie-t-il. Maintenant, avec la montée de Trump, tout est sur le point d'éclater à nouveau. (…) C'est le moment idéal pour faire ce film."

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Priscilla folle de tolérance

Priscilla, folle du désert suit deux drag queens et une femme trans dans un road trip rocambolesque qui les conduit jusqu'à un show drag à travers le désert australien. Comme dans tous les films du genre, cette aventure renforce leur amitié, mais également leur lien avec les différentes identités LGBTQI+. L'humour est aussi de la partie, avec de l'autodérision et des blagues communautaires à la fois lourdingues et tordantes : "Ouvre grand tes oreilles ma jolie : pourquoi t'allumes pas la mèche de ton tampon pour te faire exploser la tirelire ? Parce que, toi, c'est vraiment le seul moyen que t'auras jamais pour te faire sauter." Une punchline à mémoriser pour briller en société. Le film ne lésine pas non plus sur les gros stéréotypes de la folle, mais on ne rit pas des personnages, on rit avec eux : et à l'époque de sa sortie, c'est rare, ça fait du bien (et ça a bien vieilli).

Le premier film avait été récompensé par l'Oscar de la meilleure conception de costumes et par le Bafta du meilleur maquillage et des meilleures coiffures. Mais Stephen Elliott voit aussi dans ces prix "un coup de poignard dans le cœur" : pour la suite, hors de question de ne faire que "des seins et des plumes" ! Si le réalisateur a confirmé que le scénario était fin prêt, il ne s'est pas privé de piquer notre curiosité : "Ça ne sera pas une histoire dramatique mais bel et bien extravagante. RuPaul en aura pour son argent, je vous le garantis, glisse-t-il. Mais je ne voulais pas me répéter, alors il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver quelque chose, pour réaliser qu’il y avait quelque chose à raconter sur la tolérance.”

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Crédit : ASC Distribution / Splendor Films

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