Dans un entretien à Libération, le secrétaire d'État gay évoque son homosexualité. Gabriel Attal confie également qu'il ne serait pas contre une GPA "éthique" si cette pratique était légalisée en France.
[MISE A JOUR] Notre titre initial "Gabriel Attal fait son coming-out médiatique" était inexact. Il avait en effet parlé de son homosexualité en décembre dernier dans un portrait publié par L'Obs. Il l'a également évoquée tout récemment dans une interview à Melty.
Gabriel Attal, le jeune secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, est désormais un membre gay out du gouvernement. Il évoque le sujet dans le portrait de Libération publié ce 23 avril.
Âgé de 30 ans, cet ancien socialiste était l'un des premiers marcheurs auprès d'Emmanuel Macron. Il a été élu député LREM en juin 2017 avant d'être nommé porte-parole du gouvernement en janvier 2018, puis secrétaire d’État en octobre.
L'outing de Juan Branco
C'est d'ailleurs au moment de sa nomination au gouvernement que l'avocat adepte des polémiques Juan Branco avait violemment outé Gabriel Attal sur les réseaux sociaux. "Sympathique promotion-canapé pour Attal, pacsé à la ville avec le conseiller politique de Macron qui récupère sans autres raisons un maroquin ministériel", écrivait-il.
Branco revient à nouveau sur l'homosexualité de Gabriel Attal dans son dernier livre. Il y affirme notamment que "la mort de son père" a "libéré Attal d’une tutelle oppressante et lui permet d’officialiser sa relation" avec son compagnon. Des affirmations qui ont blessé l'intéressé, qui s'en ouvre auprès du quotidien : "[Mon père] est mort hyper brutalement il y a trois ans… Un cancer foudroyant. Dire des saloperies sur lui, dire que j’étais soulagé de sa mort pour vivre mon homosexualité, c’est…".
Gabriel Attal et la GPA
Le secrétaire d’État confie encore avoir annoncé à son père qu'il avait rencontré quelqu'un alors que celui-ci était à l'hôpital. "Il m’a répondu : 'C’est maintenant ce que tu me le dis ? J’avais bien compris. J’espère que je serai sorti avant la fin de la semaine. Comme ça tu pourras l’inviter au brunch dimanche'."
Gabriel Attal se confie enfin sur son désir d'avoir un enfant. Il déclare qu'il ne serait pas contre "une GPA (gestation pour autrui) éthique" si celle-ci était légalisée en France. Emmanuel Macron a toujours fait part de son opposition à une telle légalisation, tout en affirmant souhaiter la reconnaissance des enfants nés d'une GPA à l'étranger.
Crédit photo : Eric FEFERBERG / AFP