Les chants et banderoles homophobes continuent à pourrir les matches de Ligue 1 : Nice-Marseille a été interrompu douze minutes, ce mercredi 28 août.
Nouveaux chants homophobes dans un stade. Un match de Ligue 1 entre Nice et Marseille a été interrompu pendant douze minutes ce mercredi 28 août. A partir de la 17e minute, les ultras de la Populaire Sud (ex-Brigade Sud), on commencé à entonner les chants : Les Marseillais c'est des pé**s" et "La Ligue, on t'en***e".
Le speaker a fait une annonce à la 22e minute: "Nous vous demandons de cesser ces propos injurieux, sans quoi le match sera interrompu". Il est encore intervenu à la 25e minute, l'arbitre a parlé aux capitaines, Dante (Nice) et Steve Mandanda (Marseille).
La tribune persistant à chanter le même air, Clément Turpin a renvoyé les deux équipes aux vestiaires, que les joueurs ont regagné sous le désormais fameux chant contre la Ligue.
Une "banderole homophobe qui salit les tribunes"
La Brigade Sud de Nice avait commencé par déployer des banderoles : "Bienvenue au groupe Ineos, à Nice aussi on aime la pédale", ce dernier mot écrit en lettres arc-en-ciel. Une allusion à l'équipe cycliste d'Ineos, le groupe de pétrochimie qui vient de racheter le club.
La lecture de la banderole « à Nice, nous aussi on aime les pédales » est insupportable. Câest de ce type de moquerie dont les jeunes #LGBT peuvent être victimes dans les cours de récréation. Non à lâ#homophobie ! pic.twitter.com/KxXmlLtkNc
— Joël Deumier (@joeldeumier) August 29, 2019
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Un peu plus tard, une autre banderole a été dépliée sur laquelle on pouvait lire : "LFP/Instance : des parcages pleins pour des stades plus gay", gay écrit en lettres arc-en-ciel. En fin de match, la tribune niçoise a sorti une troisième banderole encourageant à supporter l'OM, "un club LGBT, pour lutter contre l'homophobie".
La secrétaire d'État chargée de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa a réagi sur Twitter en félicitant Clément Turpin, "dont on connaît l'engagement pour le respect dans le foot, d'avoir interrompu le match", et a dénoncé "une banderole homophobe (qui) salit les tribunes".
https://twitter.com/MarleneSchiappa/status/1166798773055623169
Des sanctions prononcées
Au même moment, mercredi soir, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) se réunissait à Paris pour juger 18 cas de chants ou banderoles homophobes dans les tribunes de ses championnats professionnels, la L1 et la L2.
Dans ce cadre, le club de Nancy (L2) a vu sa tribune Piantoni suspendue un match ferme pour des "chants à caractère discriminatoire" lors de la rencontre contre le Mans, le 16 août. Pour la première fois dans le foot français, l'arbitre avait brièvement interrompu ce match au motif de chants homophobes.
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Les autres cas examinés par la Ligue mercredi soir relevaient de "propos insultants" et se sont soldés par un simple rappel à l'ordre. Le barème appliqué a donc été dans l'ensemble clément, dans un but de pédagogie et de prévention.
Mercredi en fin d'après-midi, des supporters de Lille ont chanté : "Les Stéphanois sont des pé**s", brièvement, sans message du speaker ni intervention de l'arbitre. Ces faits sont récurrents depuis le début de la saison. Le week-end dernier, Brest-Reims et Monaco-Nîmes avaient également été brièvement arrêtés.
(Avec AFP)
Crédit photo : Capture d'écran Twitter.