sportLes nouvelles règles pour les athlètes trans aux Jeux olympiques seront dévoilées après Tokyo

Par Timothée de Rauglaudre le 05/03/2020
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De nouvelles règles pour encadrer la participation des femmes transgenres aux compétitions olympiques sont en train d'être discutées. On n'en saura pas davantage avant les Jeux à Tokyo cet été.

Le Comité international olympique (CIO) planche actuellement sur un "cadre" pour rendre le sport olympique plus inclusif des personnes transgenres, qui s'appuiera sur des données issues du monde scientifique et de la défense des droits humains. Alors que la consultation devait se terminer d'ici les Jeux olympiques de Tokyo cet été, le CIO a annoncé mercredi qu'il attendrait un peu plus pour ne pas déranger la compétition.

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D'après le site d'information britannique LGBT+ PinkNews, Richard Budgett, directeur médical et scientifique de l'organisation, a indiqué mercredi 4 mars que changer les règles à quelques mois des Jeux olympiques ne serait pas "éthiquement ou légalement juste". En outre, il a parlé d'un "un processus très difficile, un processus très sensible, dans lequel il n'y a pas de réponse facile".

Niveaux de testostérone

"Tout ce qui sera mis en place bouleversera sans aucun doute beaucoup de gens… a-t-il poursuivi. D'une manière ou d'une autre, nous devons trouver un juste équilibre." Parmi les 11.000 athlètes qui participeront aux Jeux olympiques de Tokyo, au moins trois sont des personnes transgenres : l'Américaine Chelsea Wolfe, en BMX, la volleyeuse brésilienne Tifanny Abreu et l'haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard.

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En 2015, une déclaration commune avait déjà autorisé les femmes transgenres à participer aux compétitions dans les catégories féminines, sous certaines conditions, notamment le fait de déclarer publiquement leur identité de genre comme féminine. Depuis, les niveaux de testostérones de certaines athlètes trans avaient été critiqués. Les Nations unies ont condamné les tests obligatoires de testostérones comme "non nécessaires, humiliants et nocifs". "Nous parlons de si peu d'athlètes sur 11.000 qu'il est en fait beaucoup mieux de bien faire les choses, ou aussi bien que possible, plutôt que de se précipiter juste avant les Jeux", a conclu Budgett.

 

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