Des activistes ont saisi la Cour suprême de Singapour afin que l'homosexualité soit enfin dépénalisée, comme l'Inde l'avait fait en 2018. L'institution a refusé de revenir sur cette loi qui date de l'époque coloniale.
L'espoir des gays de la cité-État a vite été douché. Lundi 30 mars, la Cour suprême de Singapour a réaffirmé son soutien à une loi datant de l'époque coloniale britannique qui criminalise l'homosexualité masculine, a-t-on appris de l'agence Reuters. Elle répondait à trois appels différents, lancés par des activistes qui pensaient profiter de l'élan suscité par la dépénalisation de l'homosexualité par la Cour suprême indienne en septembre 2018.
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"La législation demeure importante parce qu'elle reflète le sentiment et les croyances du public", a estimé l'institution judiciaire la plus importante de ce pays où un tiers de la population est bouddhiste. Les appels avaient été initiés par des profils très différents : un médecin à la retraite, un DJ et un militant des droits LGBT+. Ils espéraient faire bouger les lignes non seulement à Singapour mais ensuite, par effet de ricochets, dans toute l'Asie.
Deux ans de prison
La loi singapourienne sur l'homosexualité remonte à 1938. Peu appliquée, elle prévoit une peine maximale de deux ans d'emprisonnement pour du sexe consentant entre hommes majeurs. En 2014, déjà, la Cour suprême avait rejeté un appel similaire en arguant que la "supposée immuabilité" de l'homosexualité n'avait pas été prouvée.
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"En refusant de mettre fin à cette loi archaïque et discriminatoire, la Cour a réaffirmé que tous les homosexuels à Singapour étaient en réalité des criminels en puissance », a déclaré Téa Braun, directrice du groupe de défense des droits de l'homme de Londres Human Dignity Trust, dans un communiqué. Par le passé, le Premier ministre Lee Hsien Loong avait affirmé que Singapour n'était "pas si progressiste" sur ce sujet.
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