Quatre personnes dont trois mineurs ont été interpellées à la suite de tags de croix gammées sur la devanture de deux bars gay dans le Marais. Un seul des individus a reconnu appartenir à un mouvement extrémiste.
Le quartier LGBT+ du Marais à Paris s'était réveillé à deux reprises avec un sentiment de malaise. Le mardi 30 juin, dans la nuit le Banana Cafe a été recouvert de trois croix gammées. À peine une semaine plus tard, c'était le Cox qui était visé : la célèbre devanture rouge a été souillée de trois croix gammées et deux croix celtiques. Ce mercredi 7 octobre, quatre personnes ont été interpellées, a indiqué une source policière à TÊTU.
Parmi ces quatre personnes, trois sont mineures et la quatrième est un jeune adulte. Sur les quatre, un seul revendique une "appartenance à un milieu extrémiste", selon cette source. Les autres n'ont pas voulu reconnaître le caractère homophobe d'inscrire, sur des bars gay, le symbole d'une idéologie qui a conduit à la déportation et à la mort de milliers de personnes LGBT+.
Un stage de sensibilisation à l'histoire de la Shoah
"Trois des mis en cause sont convoqués par la justice. Le dernier devra suivre un stage de sensibilisation à l'histoire de l'extermination des juifs", poursuit la source policière. Sans préciser si une sensibilisation aux LGBTphobies sera proposée à ce jeune homme.
Cet été, la mairie de Paris a été rapide pour effacer les tags antisémites du Cox. Avant même que les gérants ne soient réveillés, les inscriptions avaient été nettoyées. "La police a été avertie à 10 h 38 et à 11 heures 26, les tags avaient disparus", expliquait alors à TÊTU Boris Jamet-Fournier, conseiller de Paris d'astreinte ce jour-là. "Paris se doit d'être une ville inclusive. La police municipale que nous souhaitons mettre en place sera formée aux LGBTphobies", promettait l'adjoint en charge des discriminations Jean-Luc Romero.
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