Aloïse Sauvage réunit six artistes lesbiennes et queers autour d'un même projet : Le Club des étranges. L'EP regroupe quatre morceaux de la chanteuse revisités à la sauce d'une team iconique.
"Tu connais pas le Club des étranges ? On t'invite dans le club, vas-y danse", claironne Aloïse Sauvage dans "Unique", morceau tiré de son dernier album, Sauvage. Une invitation à prendre au pied de la lettre puisque la chanteuse réunit à travers son nouvel EP, Le Club des étranges, des artistes queers autour d'une même thématique : les amours lesbiennes. Aloïse se fait la voix d'une communauté soudée, fière, qui se veut bruyante et pleine de vie. Pour l'occasion, elle embarque avec elle ses "étranges" queers, et incarne une jeunesse queer qui embrasse et s'approprie ses différences. Après avoir mis le feu à La Cigale en octobre, l'artiste défie désormais L'Olympia le 16 mai, où elle compte bien rassembler sa communauté.
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Avec ses textes engagés tirés de ses précédents albums Sauvage et de Dévorante, Aloïse nous prouve une fois de plus que la fête est bel et bien politique. Le Club des étranges ne serait alors qu'un patchwork de musiques déjà existantes ? Que nenni ! Car Aloïse et ses étranges donnent un nouveau souffle à ces anciennes compositions. Acrobate à ses heures perdues, la chanteuse virevolte aisément entre les genres musicaux et laisse libre court au talent des artistes avec qui elle collabore. "Jimy" et "Omowi" sont interprétés en version piano-voix tandis qu'"Unique" et "Joli Danger" ont droit à des remix de Chloé, D.Rive, Sentimental Rave, Cheetah, Barbara Butch, Agathe Mougin et Calling Marian. Un casting qui fait rêver, mais est surtout là pour ensauvager le dancefloor. Le timing n'est d'ailleurs pas laissé au hasard, puisque la petite bande compte bien faire danser lors des prochaines marches des Fiertés.
Chloé, Barbara Butch…
Qui dit club… dit clubbing. Aloïse Sauvage rend hommage à la nuit, lieu d'expression immémorial de la communauté LGBTQI+. Parmi les DJ mythiques que l'on retrouve dans l'EP : Chloé, que l'on ne présente ni aux fans de techno ni à la communauté lesbienne, et surtout pas aux nostalgiques du Pulp, club lesbien dont elle était une des figures de proue. D.Rive, quant à elle, infuse ses influences électro-orientales, là où Sentimental Rave se situe, comme son nom ne l'indique pas, dans de la rave bien hardcore. Barbara Butch apporte de son côté un souffle disco pop tandis que Calling Marian nous régale avec de l'acid trance et que Cheetah joue avec les codes de la scène afro-parisienne. On adore sauvagement.
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Crédit photo : Flo Pernet / Universal
