magazineDécouvrez le sommaire du têtu· du printemps

Par têtu· le 24/03/2023
Nicolas Maury en couverture du magazine têtu·

Votre magazine têtu· du printemps 2023 est arrivé chez les marchands de journaux ! C'est celui des dix ans du mariage pour tous et il vous réserve de belles surprises, à commencer pour fêter ça par un poster de Jul Maroh (Le Bleu est une couleur chaude), un dossier BD/mangas, et de nombreuses rencontres : Nicolas Maury, le groupe Måneskin, Silly Boy Blue, Nakhane, Zolita, la chanteuse Juliette…

Nicolas Maury : prémices d'une histoire…

Cover boy de ce numéro printanier, Nicolas Maury, dont le premier album La porcelaine de Limoges a séduit notre rédaction à la recherche de douceur, de nuances et de sensualité à la fois poétique et crue. Dans un long entretien, l'interprète partage avec nous ses références et processus artistiques, sa façon d'aimer les hommes, d'aimer décevoir aussi, tout en détestant secrets et mensonges. Un échange doux et profond, accompagné des photos exclusives d'un shooting au cours duquel l'acteur désormais chanteur s'est généreusement offert à l'objectif du photographe Nicolas Valois.

À lire aussi : "Dans cet album, je suis totalement nu" : rencontre avec Nicolas Maury, néo-chanteur inspiré

Måneskin : rencontre avec le groupe phénomène

Ils auraient aussi pu faire la une de ce numéro, mais ils n'avaient pas le temps pour un shooting photo. On ne leur en veut évidemment pas : le groupe de rock italien Måneskin, vainqueur de l'Eurovision 2021, est devenu depuis lors un phénomène mondial, et ses membres sont sollicités par la presse du monde entier. Ce qui n'a pas empêché le quatuor de trouver du temps pour une interview engagée avec têtu· à l'occasion de la sortie de son nouvel album, Rush!

À lire aussi : Måneskin : "Utiliser ses privilèges pour faire avancer les choses, c’est normal"

Dossier : le mariage pour tous a 10 ans

Vous l'aviez peut-être oublié, tant le temps passe vite, mais la loi Taubira sur le mariage pour tous fête en cette année 2023 ses noces d'étain (dix ans !). L'occasion pour nous de revenir sur la bataille qui accompagna cette étape décisive dans l'égalité des droits, engagée à Bègles dès 2004, quand Noël Mamère maria le premier couple homosexuel. "Je souhaitais tout simplement donner cette possibilité au premier couple homosexuel qui se présenterait", retrace aujourd'hui l'écologiste, qui raconte cette séquence historique avec d'autres qui l'ont vécue : Clémentine Autain, Caroline Mécary, Yves Jeuland…

Mais le mariage pour tous, c'était aussi une revanche sur le sida, comme le rappelle dans nos colonnes Didier Lestrade, cofondateur d'Act Up-Paris, dans un article sur le couple gay : "Avec le sida, le safe sex et le couple étaient les seuls moyens de se protéger…" Dans ce dossier dédié à nos amours, vous trouverez aussi les portraits tendres de couples queers qui donnent envie de trouver sa moitié, ou encore un article sur la propension des lesbiennes à s'installer ensemble en un claquement de doigts ;)

Infographie : les petits (de) Barjot

S'ils ont perdu la guerre du mariage, La Manif pour tous et ses petits soldats sans plomb dans la cervelle continuent de batailler contre nos droits. On vous a brossé le portrait de quelques-unes des personnalités qui ont pris le relais de Frigide Barjot et de Christine Boutin, au premier rang desquelles Dora Moutot… Un mur des combattant·es réacs illustré par le trait toujours espiègle de Cécile Alvarez, qui avait signé il y a un an la couverture du têtu· du printemps 2022, contre le lobby réac mondial.

À lire aussi : Dix ans après La Manif pour tous, les petits Barjot de sœur Frigide…

Guets-apens homophobes : la chasse aux gays continue

Ils sévissaient déjà depuis des décennies via des petites annonces et continuent avec les sites de rencontres. Quarante ans après la dépénalisation de l'homosexualité et vingt ans après les premières lois réprimant l'homophobie, les guets-apens homophobes, souvent caractérisés par une violence extrême, sont toujours là. Rien qu'en ce mois de mars, deux hommes récidivistes ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour avoir séquestré, violenté puis dépouillé chez lui un homme gay de 61 ans qu'ils avaient rencontré via le chat en ligne Coco. Cinq autres personnes ont été mises en examen, soupçonnées d'avoir tué un homosexuel. On a donc décidé d'interroger les causes de ce phénomène homophobe, mais également de s'intéresser aux chiffres car les statistiques varient, selon qui compte, et comment. Les errements judiciaires pour qualifier ces crimes font enfin l'objet d'un papier qui suit le procès d'un homme accusé d'avoir agressé quatre gays dans la cave de son immeuble.

À lire aussi : Chaque semaine, un homme gay est victime d'un guet-apens homophobe en France

Dossier : la BD queer dans tous ses états

Depuis les corps magnifiés de Tom of Finland, la bande dessinée queer ouvre toujours autant les imaginaires et nous permet d'explorer nos désirs. Treize ans après Le Bleu est une couleur chaude, Jul Maroh, qui signe pour ce numéro de têtu· un poster fier et engagé célébrant l'anniversaire du mariage pour tous, méritait bien un portrait. Quant à Quentin Zuttion, récompensé au dernier festival d'Angoulême, le bédéiste français analyse son rapport à la féminité pour raconter le queer. Les fans de manga trouveront aussi deux articles sur le yaoi et le bara, deux sous-genres de la BD japonaise qui offrent, pour l'un, des exemples de masculinité douce, et pour l'autre tout l'inverse…

Drag : nos queens content pas pour des prunes !

Imitant l'extrême droite américaine, les réacs français ont trouvé leur nouvelle obsession : les lectures de contes pour enfants par des drag queens. On est donc allé y assister, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les princesses à moustache séduisent aussi bien les petits que les grands. Un reportage à Lamballe-Armor, en Bretagne, dont les images pleines de tendresse et de joie devraient faire rougir de honte les esprits tordus qui entretiennent une panique morale anti-drag.

À lire aussi : Lectures de contes par des drag queens : des paillettes dans les médiathèques

École : entretien avec le ministre Pap Ndiaye

Le ministre de l'Éducation nationale n'a pas pu retenir son émotion quand il fut interrogé au Sénat à la suite du suicide de Lucas, un adolescent de 13 ans harcelé dans son collège des Vosges parce que gay. Moins d'un an après son arrivée rue de Grenelle, avec pour feuille de route que chaque élève se sente bien à l'école, Pap Ndiaye touchait du doigt les limites des actions entreprises contre le harcèlement scolaire. Auprès de têtu·, il se montre déterminé à appuyer sur l'accélérateur, au cours d'une interview à retrouver dans le magazine si vous n'êtes pas abonné au site. Guillaume Perilhou signe par ailleurs un hommage à l'enfant dont on n'a pas sauvé la vie

À lire aussi : Pap Ndiaye : "Une école accueillante pour les élèves LGBT+ l'est pour tout le monde"

Sexe : le soft a la cote

La société hétéronormée l'oublie souvent, mais le plaisir sexuel ne passe pas nécessairement par la pénétration. Il est donc temps de redéfinir le concept archaïque de "préliminaires", et de réhabiliter le plan soft : entre "humping", "karezza", "edging" ou encore "milking", on vous explique tout, et il y en a pour tous les goûts ! Didier Lestrade inaugure par ailleurs dans ce numéro une chronique porno.

À lire aussi dans ce numéro

Pour accompagner notre playlist du printemps, nous avons rencontré, outre le groupe Måneskin, Silly Boy Blue, mais aussi Nakhane, Zolita et la chanteuse Juliette.

À lire aussi : Comment ça, vous ne connaissez pas encore Nakhane ?

L'événement de cette rentrée littéraire est sans conteste 95, de Philippe Joanny, qui évoque dans son livre cette année extrêmement douloureuse de la crise sida, dont il nous parle avec une grande finesse.

On vous propose aussi un retour à Sitges, ainsi qu'un nouvel épisode de "Cités queers" avec la visite de Bruxelles. Sans oublier la rétrospective Zanele Muholi à la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris. Cofondateur du Gai Pied, Jean Stern inaugure quant à lui la chronique littéraire "En haut de la pile" avec le roman de Jean-Louis Bory, Ma moitié d'orange, publié en 1973. On vous parle aussi d'Encore (once more), du réalisateur Paul Vecchiali, mort en début d'année, ainsi que des films à ne pas manquer cette saison. Bonne lecture !

>> Pour soutenir têtu· et le recevoir chez vous, passez à l'abonnement

Crédit photo : têtu·