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magazineVincent Lacoste : "Avant, un mec n'était pas censé se poser de questions"

Par Florian Ques le 29/11/2023
Vincent Lacoste est en cover du magazine têtu·

[Interview à lire dans le magazine têtu· ou en vous abonnant] Dans Le Temps d'aimer, film de Katell Quillévéré sorti au cinéma ce 29 novembre, Vincent Lacoste nous offre un nouveau rôle marquant lié à l'histoire de l'homosexualité en France. Rencontre avec un acteur sensible et allié, à l'aise dans les nuances de sa masculinité, et qui fait la couverture de notre numéro de l'hiver !

Photographie : Virgile Guinard pour têtu·

Personne ne sera surpris d’apprendre que dans la vie, Vincent Lacoste est d’un abord simple, débonnaire. De ses choix de rôle comme de son aura émane une masculinité fluide, débarrassée de ses scories toxiques. On pense à la sensibilité de Jean-Pierre Léaud, qui devant la caméra de Truffaut a ouvert la voie à une génération d’acteurs hétéros sans carapace. Cette liberté lui confère à l’écran une versatilité qui l’a amené dans les bras aussi bien de Pierre Deladonchamps que de Chiara Mastroianni.

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Le néo-trentenaire bien dans sa peau revient de loin : ses débuts sur pellicule dans Les Beaux Gosses de Riad Sattouf, quand il n’avait que 15 ans, le présentaient en branleur boutonneux. Mais très vite, Justine Triet repère son pouvoir de séduction (Victoria, en 2016, avec Virginie Efira) puis, sous le regard protecteur de Christophe Honoré, Vincent Lacoste devient “un homme désirable, un beau mec”, comme le décrit dans une interview à Paris Match le réalisateur qui l’a déjà fait tourner trois fois. Dès sa sortie en 2018, Plaire, aimer et courir vite, où l’acteur campe un jeune homo monté à Paris, s’inscrit immédiatement au panthéon du cinéma gay. “Les regards de Justine Triet et de Christophe Honoré m’ont donné confiance”, nous confiait le comédien dans une première interview en 2019.

On le retrouve dans le dernier film de Katell Quillévéré, Le Temps d’aimer, sorti au cinéma le 29 novembre. La réalisatrice de Réparer les vivants (2016) le filme en homosexuel réprimé par l’homophobie d’État dans la France de l’après-guerre, en couple avec une Anaïs Demoustier elle-même mise au ban de la société pour avoir couché avec un Boche pendant l’Occupation. De cette convergence des hontes, infligées aux femmes comme aux homos dans une France libérée mais encore sclérosée pour plusieurs décennies, la cinéaste tire un hymne discret au “monde souterrain des passions”, placé sous le patronage de Stefan Zweig qui l’explora comme personne : “Seule la passion qui trouve son abîme sait embraser ton être jusqu’au fond ; seul qui se perd entier est donné à lui-même. Alors, prends feu ! Seulement si tu t’enflammes, tu connaîtras le monde au plus profond de toi ! Car au lieu seul où agit le secret, commence aussi la vie.”

Le dernier acteur hétéro cisgenre (ou cishet) à avoir fait la une de têtu·, Gaspard Ulliel, tragiquement disparu en 2022, avait aussi offert au cinéma gay deux rôles marquants, dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan, adaptation de la pièce éponyme de Jean-Luc Lagarce, puis en Saint-Laurent dans le biopic de Bertrand Bonello consacré au couturier. Avec Vincent Lacoste, ils ont en commun cette masculinité à l’aise dans ses facettes, et si ces garçons sont des alliés naturels, c’est qu’avec des cishet comme ceux-là, on peut faire un monde inclusif.

Pour notre shooting, ton agent nous a fait savoir que tu ne tomberais pas le haut. Tu n’aimes pas trop ça, et pourtant tu sembles à l’aise à l’écran avec les scènes intimes. Quel rapport entretiens-tu avec ton corps ?

Quand je fais des photos, c’est très différent parce que je suis moi-même. Dans les films, je suis un personnage, et ça c’est une différence fondamentale. Dans une séance photo, c’est moi qui suis représenté, alors quand on me fait enfiler un manteau que je n’aime pas, je me sens mal à l’aise, et je n’aime pas me sentir déguisé. Mon travail c’est de jouer devant une caméra, ce n’est pas pareil de poser devant un photographe. Il y a un côté premier degré dans les photos, où l’on est souvent censé vous rendre vraiment beau, que je trouve un peu déstabilisant ; j’ai l’impression de ne pas pouvoir être naturel.

Avoir commencé le cinéma jeune, ça a compliqué cette acceptation de ton image ?

Pour Les Beaux Gosses, j’avais 15 ans, et on ne peut pas dire qu’on m’avait arrangé dans le film... Déjà que l’adolescence est une période où l’on n’a pas une grande confiance en soi, alors quand tu es en train de te découvrir et que tout le monde a vu un film où tu es extrêmement laid... (Rires.) Ça m’a pas mal déstabilisé, par rapport aux gens de mon âge, mais j’ai très vite baigné dans un monde d’adultes et eux portaient un regard différent sur ce que j’avais fait. Je n’ai pas toujours été à l’aise, mais j’apprends à l’être de plus en plus. C’est l’avantage de vieillir, on connaît mieux son corps.

Les hommes ont du mal à parler de leurs complexes, comme si c’était honteux. Tu ressens aussi ce “tabou” ?

Je suis né dans les années 1990 : l’homme était censé coller à ce mythe viril, qui ne montre pas ses émotions, qui est sûr de lui... Les mentalités évoluent aujourd’hui : il y a beaucoup plus de questionnements sur le genre, sur la sexualité, sur les diktats sociétaux qui ont fabriqué les mentalités. Avant, un mec n’était pas censé se poser de questions et encore moins être sensible. J’ai senti assez vite que je ne collais pas à ces clichés masculins, surtout que j’ai grandi dans un environnement où les plus populaires étaient ceux qui se battaient le mieux. L’avantage pour les jeunes d’aujourd’hui, c’est que la déconstruction se fait plus tôt. Moi, la mienne s’est faite vers 18 ans, quand j’ai rencontré des gens plus âgés.

Tes rôles, comme ta personnalité, renvoient l’image d’une virilité post-MeToo, sans toxicité. Tu en es conscient ?

J’ai beaucoup incarné la figure de l’anti-héros, un truc de personne sensible. Au début, on me donnait plutôt des rôles de losers, de puceaux post-ado. Et une fois que j’ai fait les films de Justine Triet et de Christophe Honoré, tout d’un coup, on a commencé à me donner des rôles plus sexualisés, plus assurés. J’ai vraiment senti cette évolution. C’est la revanche des gentils ! (Rire.)

D’ailleurs lorsqu’un réalisateur porte sur toi un regard de désir, c’est soit une femme, soit un homme gay. C’est une coïncidence, ou tu trouves ces regards plus intéressants que ceux des mecs hétéros ?

Dans les films que j’ai faits avec des réalisateurs hétéros, j'avais plutôt le rôle de leur alter ego. Je pense qu’un réalisateur hétéro qui fait un film avec moi ne va pas faire attention au fait que je sois désirable. Alors que quand je fais un film avec Justine Triet, Katell Quillévéré ou Christophe Honoré, j’ai un peu une fonction d’objet du désir : ils invitent le spectateur à me regarder de cette manière. Il y a plus un rapport au désir, qui se rapproche d’une “muse” – entre guillemets.

Pour Christophe Honoré on doit pouvoir effectivement parler de muse, ça fait quand même déjà trois collaborations avec lui...

Ah mais Christophe, c’est mon idole ! C’est un de mes cinéastes préférés, si je pouvais ne faire que des films avec lui, je le ferais. Il a une force de travail incroyable et c’est un artiste total : il écrit, il met en scène des pièces, des opéras, des films... Il sait tout faire. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui aimait autant les acteurs et les actrices. Je me sens bien à chaque fois que je tourne avec lui. Certains de ses plans, notamment dans Plaire, aimer et courir vite, ressemblent à des peintures. J’étais fan de son travail avant de le rencontrer, j’avais adoré Les Chansons d’amour, c’était un peu mon adolescence.

On t’a déjà déconseillé d’accepter des rôles gays parce que ça mettrait en danger ta carrière ?

Franchement non, et si ça avait été le cas, je n’aurais pas écouté. Déjà, je ne choisis pas un rôle selon la sexualité du personnage, mais parce qu’il raconte une histoire qui me plaît. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement familial assez ouvert et où j’ai toujours eu conscience que les gens ne choisissent pas leur sexualité. Si demain on me propose un nouveau personnage gay, je ne me poserai pas de question.

Et d’ailleurs, on te retrouve à l’affiche du Temps d’aimer...

J’avais vu les films de Katell, que j’aimais beaucoup : Un Poison violent, Suzanne, Réparer les vivants... Pour celui-ci, j’ai aimé ce que le scénario raconte sur le couple, sur le désir, sur ce qu’est une vie à deux. C’est à la fois un mélodrame et un film moderne dans les sujets qu’il aborde.

Qu’est-ce qui t’a touché dans le personnage de François ?

J’ai trouvé que ce rôle était complexe, déjà parce que je l’incarne sur une longue période de sa vie, mais aussi parce qu’il est assez éloigné de moi. C’est un personnage traversé par beaucoup d’émotions, délicat, qui m’intriguait et me bouleversait. C’est un homme qui est empêché de vivre sa sexualité librement parce que le pays dans lequel il vit, la France, interdit l’homosexualité. Et puis sur le fond, ça soulève des questionnements intéressants, par exemple faut-il forcément partager du désir pour être en couple ? On raconte peu les histoires d’amour sous cet angle-là ; elles sont souvent passionnelles, or ici c’est l’inverse. Leur histoire est dénuée de passion parce qu’elle ne repose pas sur le sexe. Ce sont deux personnages qui partagent des hontes : lui sa sexualité, elle d’avoir couché avec un Allemand pendant la guerre, et ils se portent l’un l’autre.

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C’est ton deuxième rôle qui plonge dans l’histoire gay : la crise sida dans Plaire, aimer et courir vite, et ici la répression de l’homosexualité par la loi française. C’est un hasard ou un choix politique ?

Ce sont des histoires importantes à raconter. Le cinéma est certes là pour divertir, mais aussi pour remplir un devoir de mémoire. Ces sujets-là me touchent parce qu’il y a encore des pays où l’homosexualité est interdite, et c’est important de rappeler que ça a été le cas en France. Ça fait partie des grandes injustices du monde. Le film aborde la sexualité mais aussi la guerre, et il y en a beaucoup en ce moment... J’aime raconter des histoires d’époques passées qui font écho à aujourd’hui. C’est en comprenant le passé qu’on comprend le présent ! Après, les deux films ne racontent pas du tout la même chose : le film de Katell est vraiment sur une sexualité empêchée par la répression, par la honte, tandis que mon personnage dans le film de Christophe Honoré vit sa sexualité hyper bien, fait des expériences, rencontre plein de garçons... hélas au moment où la maladie arrive. Finalement, ce sont deux histoires de sexualités empêchées.

Avant de lire ces scénarios, tu connaissais l’histoire de l’homosexualité ? La clandestinité, le cruising, les rencontres dans les pissotières, le harcèlement policier, le sida ?

Je commence à avoir fait pas mal de scènes de drague dans des parkings ! J’étais au courant de certaines choses – le sida évidemment –, mais ces films m’ont beaucoup appris. L’interdiction et la répression de l’homosexualité en France, par exemple, je ne savais pas jusqu’à quel point c'était allé.

Tu as en tête la date de la dépénalisation de l’homosexualité en France ? Petit quiz sans pression !

(Rire.) Dans les années 1960 ?

Pire que ça ! 1982...

1982 ! C’est quand même assez délirant. Après, Christophe m’avait un peu expliqué le cruising, les lieux de drague en extérieur à Paris, les pissotières, le square du pont de Sully... J’ai aussi pas mal d’amis plus âgés qui ont connu ces années-là et me les ont racontées. Ça fait une cartographie de Paris un peu différente ! (Rires.)

Pour t’imprégner de ces problématiques, de ces époques, tu as lu ou vu des choses ?

Christophe est passionnant, il vous donne envie de lire tout ce qu’il connaît ! Moi, il m’avait conseillé de regarder certains films comme Happy Together ou My Own Private Idaho. Il m’avait aussi donné des musiques à écouter comme The La’s, Étienne Daho... Après, pour les scènes de drague, c’était très chorégraphié, alors il m’avait montré beaucoup de photos. Katell, elle, m’a donné toute une documentation sur les lois en vigueur à l’époque pour comprendre un peu la psychose qui régnait dans la communauté homo, mais aussi de vieux articles sur des bars gays, des trucs un peu planqués.

"J’adore les scènes de sexe. Les bonnes scènes de sexe, il y a toujours une dramaturgie."

Vincent Lacoste

Le plan à trois dans Le Temps d’aimer est marquant, comment s’est passé son tournage ?

Les scènes de sexe sont toujours des moments délicats pour les acteurs et les actrices, qu’il y ait nudité ou pas, parce que ce sont des moments de dévoilement. Il faut lâcher prise, et en même temps tout est assez stressant. Cette scène-là précisément, je l’aime beaucoup car elle est charnière dans le film. C’est une des seules où les deux personnages, le mien et celui d’Anaïs Demoustier, prennent du plaisir, et elle contient aussi une vraie dramaturgie, elle explique tout le film. Pour le tournage, elle était très écrite, très détaillée, on l’a chorégraphiée : c’était assez long à faire, ça a dû prendre un jour et demi pour la tourner, c’est ma plus longue scène de sexe ! On ne peut pas improviser ça, parce que c’est un film, pas la réalité. Mais j’ai toujours eu des scènes de sexe qui se sont plutôt bien passées car je suis toujours tombé sur des réalisateurs qui ont de la présence d’esprit et du respect pour leurs acteurs : dans certains scénarios, il y a juste écrit “ils font l’amour passionnément” et on se démerde avec ça...

Ce qui peut être paralysant face à des partenaires comme Morgan Bailey dans Le Temps d’aimer ou Virginie Efira dans Victoria !

Ce n’est même pas une question de timidité mais vraiment de respect à l’autre. Et ça me tient à cœur car j’adore les scènes de sexe. Les bonnes scènes de sexe, il y a toujours une dramaturgie. Le cinéma est aussi fait pour ça ; moi je sais que mes premières émotions sexuelles, je les ai vécues au cinéma.

Tu te souviens dans quels films ?

(Il réfléchit.) American Pie, étonnamment ! (Rires.) Ou alors Basic Instinct. Mais une des plus belles scènes de sexe du cinéma, c’est dans Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg. Dans Plaire, aimer et courir vite, il y a des scènes de sexe sublimes, Christophe les filme très bien : c’est relativement cru, très graphique, et en même temps on ne voit rien.

Récemment, Jacob Elordi (Euphoria), qui est hétéro, a déclaré dans une interview que son premier crush au cinéma, c’était Brad Pitt dans Achille. Qui est le celebrity crush de Vincent Lacoste ?

J’en sais rien, peut-être Harrison Ford dans Star Wars. Classique ! C’est la virilité et la classe à l’état pur.

“Si on est homosexuelle, on n'est pas désirable dans cette société, dans le cinéma, on ne vaut rien”, a déclaré Muriel Robin, rappelant qu’il y a très peu d’acteurs gays out au plus haut niveau. As-tu réfléchi à ces questions ?

Je pense qu’elle a entièrement raison, c’est bien qu’elle l’ait dit. C’est la vérité ! Un acteur, c’est malgré tout un objet de désir, et on peut être catalogué très rapidement. Je comprends aussi la frustration qu’une personne homosexuelle peut ressentir en voyant uniquement des hétéros jouer des homos. Ce que je trouve dérangeant, c’est quand des hétéros surjouent l’homosexualité, comme une performance, mais quand Tom Hanks fait Philadelphia, par exemple, ça fait avancer énormément de choses.

Tu as été repéré par la comédie mais on te retrouve souvent dans des rôles dramatiques, qu’est-ce que tu préfères jouer ?

J’ai commencé avec des films de comédie pure et ensuite, au fil du temps, on ne m’a plus proposé que des drames intenses. Alors je suis content parce que je me demandais comment j’allais me dépatouiller de l’image du mec qui se branle dans des chaussettes ! (Rires.) Le chemin fut quand même long avant de faire des films comme Le Temps d’aimer. J’aime bien les deux genres, mais je préfère quand il y a un peu de comédie. Par exemple, les films de Christophe sont souvent dramatiques, mais il y a toujours des moments assez marrants.

Tu joues souvent dans des films aux références très littéraires. Est-ce que la littérature fait aussi partie de ta vie ?

Moi, je suis un débile complet ! (Rires.) Non, j’aime beaucoup lire, après je ne suis pas un érudit absolu qui lit toute la journée. J’ai mes périodes. J’adore lire mais ça demande une vraie discipline, et étant donné que j’aime aussi beaucoup sortir le soir, m’amuser, voir des gens... c’est souvent incompatible. Surtout je regarde plus de films que je ne lis de livres. En ce moment, je lis Les Frères Karamazov ; en fait, j’ai lu tout Dostoïevski quand j’avais 20 ans et, maintenant que je passe à une nouvelle décennie, j’ai eu envie de me confronter à nouveau à un grand chef-d’œuvre de la littérature. Après, à 40 ans, je lirai Proust. C’est Christophe qui m’a dit : “Ne lis pas Proust maintenant, tu es trop jeune, tu le liras à partir de 40 ans.”

Tu as seulement 30 ans, déjà été nommé cinq fois aux Césars et obtenu celui du Meilleur acteur dans un second rôle pour Illusions perdues. Comment tu vois la suite ?

J’aurais préféré en remporter deux ou trois mais bon, c’est déjà bien, j’essaierai de les avoir tous plus tard ! (Rires.) Je ne sais pas trop où je veux aller, j’aimerais me confronter à d’autres choses, d’autres cinéastes, mais aussi faire encore trois films avec Christophe dans cette décennie ! L’avantage de ce métier, c’est que c’est un recommencement permanent, ce qui en même temps peut être assez stressant : au début de la vingtaine j’étais plus angoissé. Maintenant, je suis plus apaisé, curieux, excité de ce qui va se passer !

Tu commences à avoir une place à part dans le cœur du public gay. Tu te considères comme un allié de la commu ?

Je me considère bien sûr totalement comme un allié ! Ça veut dire se battre pour que toutes les personnes puissent vivre leur sexualité. Il faut qu’on arrête de dire aux gens ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils doivent être. Et je suis super heureux de faire la une de têtu·, c’est un journal mythique !

Tu es le genre d'allié qu’on peut croiser à une marche des Fiertés ou en soirée queer ?

À fond ! La Pride passe en bas de chez moi de toute façon, donc je suis compté dedans rien qu’en allant acheter ma baguette. (Rires.) Et je sors dans énormément de clubs dans le Marais, comme Le Tango, ou à L’Enchanteur où il y a un karaoké. Je vais aussi dans beaucoup de clubs où il y a · des shows drag. J’adore sortir, donc on peut très facilement me croiser ; j’adore l’esthétique de la nuit de manière générale, et sa liberté.

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