Troye Sivan, popstar ouvertement gay, dévoilait hier le clip de son single "Heaven", ode à "ceux qui ont combattu pour notre cause et ceux qui poursuivent le combat aujourd'hui".
Troye Sivan c'est la popstar chérie d'Australie, bien qu'il soit né en Afrique du Sud. Out depuis ses 15 ans, le jeune homme est auteur-compositeur-interprète, mais aussi comédien (X-Men Origins : Wolverine), YouTubeur (4 millions d'abonnés), et classé parmi "les 25 adolescents les plus influents de la planète" par le magazine Time en 2014. Dans ses chansons, il évoque une jeunesse queer illustrée par des clips frais et pétillants. Pour son dernier tube, l'idole australienne de 21 ans a désiré rendre hommage aux militants des droits LGBT aux Etats-Unis, à la veille de la présidence Trump :
Nous avons toujours été là. Nous serons toujours là. Cette vidéo est dédiée à tous ceux qui sont venus avant moi et qui ont combattu pour notre cause, et à ceux qui poursuivent le combat aujourd'hui. Dans les moments sombres et lumineux, aimons nous pour toujours. Je vous aime.
Premières parades célébrant la communauté LGBT, affrontements policiers, épidémie du sida, Harvey Milk, mariages, couples et amour... Dans le clip, images d'archives croisent des portraits de Troye Sivan aux prises avec un jeune homme, le désir qu'il exprime ou peut-être lui-même qu'il tente d'accepter. Les paroles tissent son parcours d'adolescent, tiraillé entre la découverte de sa sexualité, et le poids de la religion.
Without losing a piece of me
How do I get to heaven ?
Sans perdre une partie de moi
Comment pourrais-je aller au paradis ?
Au magazine Out, Troye Sivan avait d'ailleurs confié que l'écriture de "Heaven", single de son album Blue Neighbourhood, avait fonctionné comme une expérience thérapeutique :
Il s'agit de moi pensant à quel point j'essayais d'être quelqu'un de bien, et me sentir, avant même d'avoir ouvert mes yeux de bébé - car je pense que je suis né gay - comme un pécheur. Tout ça, ce sont des conversations très ordinaires, mais aussi très déroutantes et même très blessantes que vous devez entretenir avec vous-même lorsque vous êtes LGBT.
La vidéo réalisée par Luke Gilford et accueillant la voix de Betty Who a été diffusée hier. A la veille de l'inauguration officielle de Donald Trump comme 45ème président des Etats-Unis qui se déroule aujourd'hui. Une bonne piqûre de rappel avant des temps plus incertains.