États-UnisUSA : le nouveau chef de cabinet de Trump plus homophobe que jamais

Par Marion Chatelin le 18/12/2018
chef de cabinet

Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé vendredi 14 décembre dernier avoir nommé Mick Mulvaney comme chef de cabinet « par intérim », en remplacement du général John Kelly. Le nouveau bras droit du président est connu pour ses prises de positions ouvertement anti-LGBT et pro-religieuses.

Il sera, en janiver 2019, le troisième chef de cabinet de Donald Trump en moins de deux ans. Mick Mulvaney, 51 ans, est incontestablement le plus homophobe de tous. Selon le site GLAAD, il aurait participé à de nombreuses (pour ne pas dire quasiment toutes) décisions et législations anti-LGBT de la dernière décennie. Encore un signal fort envoyé par le président américain, puisque le fameux chief of staff (chef de cabinet, ndlr) n'est autre que le bras droit du président.

Pro-religieux

La dernière polémique à son sujet date de juillet 2018. Lors de la conférence ministérielle pour la promotion de la liberté de religion, Mick Mulvaney a violemment critiqué le gouvernement Obama, le taxant de créer une nouvelle forme de "persécution religieuse", arguant que "l'argent des contribuables américains est utilisé pour décourager les valeurs chrétiennes dans d'autres pays démocratiques".

"J'ai été vraiment surpris que le gouvernement précédent soit allé en Afrique sub-saharienne pour dire 'nous savons que vous avez une loi contre le mariage pour tou.te.s, et si vous renforcez cette loi on ne vous donnera plus d'argent", a-t-il lancé, selon PinkNews. Et de poursuivre :

"C'est un nouveau type de persécution religieuse que je ne m'attendais pas à voir."

Coupes budgétaires

Il est, depuis 2017, le directeur du Bureau de la gestion et du budget. Il est connu pour être un grand adepte de la rigueur. Et forcément, il s'est attaqué à la recherche sur le VIH. Le budget 2019 s'est vu amputé d'un milliard de dollars pour la recherche globale sur le VIH à cause de lui.

Un premier pas dans les coupes budgétaires, avant celui fait il y a quelques jours seulement sur les instituts nationaux de santé, qui travaillent sur de potentiels remèdes au VIH.

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Un passé ouvertement anti-LGBT

Membre de la chambre des représentants de Caroline du Sud de 2007 à 2009, il a d'abord participé à l'élaboration d'une loi confirmant l'interdiction du mariage de même sexe dans cet État de l'est des États-Unis. En 2010, alors qu'il était en lice pour le Congrès pour le parti Républicain, il a exprimé son soutient à un amendement de la Constitution américaine visant à interdire les mariages de même sexe.

Une fois installé à la chambre des représentants, entre 2011 et 2017, il a notamment signé une lettre demandant à l'administration Obama de ne pas toucher à la loi dite de "Défense du mariage" (Defense of mariage act ou DOMA, ndlr) qui consacre le mariage en tant qu'union hétérosexuelle. Cette loi a aussi permis à tout État de ne pas reconnaître les mariages entre personnes de même sexe contractés dans d'autres États du pays.

En 2015, il a participé à la rédaction du First Amendment Defense Act ("loi de défense du premier amendement"ndlr) un projet de loi qui permettrait au gouvernement fédéral de légaliser la discrimination envers les LGBT+, lorsqu'elle est basée sur des convictions religieuses ou morales.

Mick Mulvaney a donc accepté de travailler avec Donald Trump, qu'il a décrit en 2016 comme un "terrible être humain", selon le Daily Beast. Mais les deux politiciens s'accordent tout de même sur un point : la volonté de mener une politique anti-LGBT.

Crédit Photo : Brendan Smialowski / AFP.