Le Vatican a levé l'immunité de son représentant en France, Mgr Luigi Ventura, visé par une enquête pour "agressions sexuelles".
L'annonce a été faite ce lundi 8 juillet par un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. L'immunité diplomatique du représentant du Vatican en France, Mgr Luigi Ventura, a été levée.
"Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères qui avait transmis au Saint Siège la demande de levée de l'immunité du nonce apostolique en France présentée par le procureur de la République de Paris, a reçu confirmation de la part du Saint Siège de sa renonciation à l'immunité pour la procédure envisagée", a indiqué le porte-parole. La lettre du Vatican est parvenue au ministère "en fin de semaine dernière", a-t-il précisé.
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Le nonce apostolique est visé par une enquête du parquet de Paris pour "agressions sexuelles" après les plaintes de plusieurs hommes, dont au moins trois lui reprochent des attouchements.
Des "mains aux fesses"
L'affaire avait éclaté en février avec la révélation de l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris, dans un contexte de multiples scandales sexuels touchant l'Eglise catholique. La mairie de Paris avait signalé au parquet qu'un jeune cadre municipal s'était plaint d'attouchements répétés du nonce apostolique - des "mains aux fesses" - lors d'une cérémonie des vœux aux autorités diplomatiques en janvier.
Deux autres plaignants, dont un avait été contacté par TÊTU, s'étaient ensuite manifestés et avaient relaté des faits similaires en 2018. Ces trois hommes ont été entendus par les enquêteurs et une quatrième plainte a été déposée par un autre homme, selon l'AFP.
Entendu par la police judiciaire en avril
Diplomate de carrière du Vatican, Mgr Ventura occupe le poste de nonce apostolique depuis 2009 à Paris. Il est chargé des relations du Saint-Siège avec les autorités françaises d'une part et avec les évêques de France d'autre part, pour lesquels il participe au processus de nomination.
Compte tenu de ses fonctions, il bénéficiait de l'immunité diplomatique et ne pouvait être entendu sous contrainte par les enquêteurs. Début avril, l'évêque septuagénaire avait toutefois été entendu par la police judiciaire parisienne "à sa demande", selon une source judiciaire.
(Avec AFP)
Crédit photo : REMY GABALDA / AFP.