L'ancien candidat à l'élection présidentielle François Asselineau a été placé en garde-à-vue mercredi après des accusations d'agressions sexuelles, de harcèlement moral et sexuel.
C'est un ancien candidat à l'élection présidentielle qui a été mis en garde à vue ce mercredi, selon une information du Point confirmée par l'AFP. François Asselineau, président de l'UPR, est accusé d'agressions sexuelles, harcèlement moral et harcèlement sexuel. C'est la seconde garde à vue de ce partisan du "Frexit" pour ces motifs.
Le parquet de Paris a confié l'enquête à la police judiciaire parisienne qui avait déjà placé François Asselineau en garde-à-vue le 15 mai dernier. Deux plaintes avaient alors été déposées par deux anciens salariés de l'UPS. Un ancien cadre a également fait un signalement auprès du procureur de la République.
"Je lui dis d'arrêter, mais ça le fait marrer"
Dans Libération, Mathieu (prénom modifié), chauffeur et attaché de presse racontait que François Asselineau l'aurait appelé tous les jours. Il lui aurait caressé la main alors qu'il conduisait et l'aurait embrassé sur la bouche alors qu'il dormait sur le siège passager. "À chaque fois, je lui dis d'arrêter, mais ça le fait marrer", dit-il dans le quotidien.
Devant des "amis du parti", Mathieu aurait téléphoné au président de l'UPR et actionné le haut-parleur de son téléphone, pendant 45 minutes. "Une conversation indescriptible, tant elle était malsaine, glauque. C'était délirant, pervers", raconte un participant à Libération. François Asselineau aurait "simulé des pleurs" avant de faire du chantage affectif à Mathieu. "Je t'aime, et toi aussi, tu m'aimes", dit François Asselineau. L'autre répond que non. "Là, tu dis ça parce que tu n'es pas lucide. Tu es rarement lucide d'ailleurs", aurait insisté l'ancien candidat.
Des "boules puantes" pour le chef de parti
"Calomnies", s'est depuis défendu le président de l'UPR. Il a dénoncé "des boules puantes" lancées par une "officine" voulant lui barrer la route de la présidentielle de 2022 François Asselineau est "entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l'UPR par une poignée d'adhérents", dénonce l'entourage du candidat malheureux à l'élection présidentielle.
Au printemps, plusieurs dizaines de cadres ont demandé sa démission en raison de "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de sa part". Ces relations sont la "source de graves souffrances psychologiques". François Asselineau n'avait alors pas souhaité démissionner, ni se mettre en retrait du parti souverainiste.
Lors de la présidentielle de 2017, François Asselineau avait réuni 0,92% des voix. Favorable à une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'OTAN, il a refusé de se prononcer sur des questions sociétales comme le mariage pour tous, la PMA pour toutes ou encore la GPA.
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